Cette édition s’annonce encore une fois extraordinaire, avec une fréquentation encore en hausse, et des stands toujours plus spectaculaires. Utilisant le hall 1 cette année, ainsi que le hall 2.1 uniquement pour la collection Baillon, le salon s’étend toujours plus et tant mieux ! Peut-être qu’un jour il prendra tous les pavillons et nous pourrions enfin profiter de l’espace, au lieu d’avoir affaire à quelques stands entassés.
Les pépites sont de la partie : on dénombre trois Ferrari 250 California, environ le cinquième de la production totale de Pegaso, mais encore des Bugatti de toutes époques, de la Type 35 à la Veyron en passant par l’EB110.
Personnellement et grâce aux équipes d’Artcurial, j’ai pu accéder au salon bien avant son ouverture, pendant les jours de montages, comme le dimanche ou le lundi. J’y suis ensuite retourné le mardi soir pour les journées presse puis le mercredi, en visiteur lambda, je suis revenu pour trouver quelques nouvelles autos et couvrir ce qu’il me manquait encore. C'est donc pour cela que vous découvrirez Retromobile 2015 à travers mes journées et mes photos. Dans cet article, je ne vous présenterai que la mise en place du salon. Il est temps de passer à l’action !
Mon premier arrêt s’effectue donc fort logiquement chez Artcurial, car sans mon badge, que je récupère sur le stand, impossible de rentrer et sortir comme je le souhaite. Et tant mieux car pour l’instant c’est le seul stand à avoir quelques voitures. 300SL, Moretti 1200 Spider, Iso Grifo, Ghibli Spider, il y a déjà quelques belles pièces ! L’article plus complet est disponible ici.
Ensuite, un des membres de l’équipe me dit qu’il va voir où en est la Collection Baillon, j’en conclue qu’il y a déjà quelques autos et donc je prends la route du pavillon 2.1. Effectivement, certaines sont là. En fait, il ne manque que la Maserati A6 G et la Ferrari 250 California SWB, les pièces maîtresses donc. Le fossé entre l’installation actuelle et l’exposition lorsque le salon ouvrira est énorme ! Il y a vraiment un beau travail d’effectué par le département Motorcars.
Après cette petite visite en « avant-première » comme on pourrait dire des locaux, et ayant vu quelques camions CARS, je repars vers l’autre stand Artcurial. Mais un camion CARS est ouvert ! Dedans, une Bristol 404 verte et la MG F Magna de la vente Artcurial. J’attends un peu mais apparemment ce n’est pas maintenant qu’il déchargera. Effectivement, le camion est refermé quelques minutes après.
Je repars cette fois en prenant vraiment la direction d'Artcurial, et quand je reviens, la Bizzarrini 5300 GT Strada orange est là. Arrivée par la route, je ne l’ai cependant pas vue rouler, ce à quoi j’aurais bien voulu assister. Quand je ressors du stand pour voir si ça bouge un peu, une Ferrari BB512 s’apprête à être déchargée.
Je reviens vers l’entrée principale. Juste à côté se trouve un camion Ferrari, qui sera exposé sur le stand Stradex. Vu le coup fort réalisé l’an dernier par cette même firme, je me dis qu’il y a possiblement quelque chose d’important dedans. Mais il n’en est rien. Toujours est-il que c’est sympathique de le voir sur la route et de le voir rouler… De plus, ça fait passer le temps !
Ce camion parti, je pars manger car un des agents de sécurité, bien plus sympathique que la plupart de ses collègues, pense que ça ne bougera pas durant un moment. Il m’indique les restaurants mais pas grand-chose n’est ouvert, et dans ceux qui sont ouverts, peu proposent de manger dehors et non sur place. Je me rabats sur une simple, mais à fortiori fort nourrissante, barquette de frites. Je reviens ensuite au salon. Effectivement, rien n’a changé… Je dois attendre une bonne heure avant d’avoir un peu d’action. J’essaie de savoir quand est-ce que les camions CARS commenceront à décharger, mais bon, je commence un peu à m’ennuyer. Cette Lancia Zagato suffit à me rassasier pour quelques minutes.
Et puis, enfin, ça commence à bouger ! Et en plus, ce ne sont pas de petites autos. Ce sont les autos du stand Fiskens ! Dès que l’on parle de ce garage, on ne peut s’attendre uniquement qu’à du « lourd ». Et c’est le cas ! La première voiture déchargée est cette Bentley Continental R-Type. Elle est tout simplement splendide, avec aucun défaut apparent, en gros, c’est un de mes rêves, qui se trouve là, sur la route. Juste avant qu’elle commence à descendre, une Maserati Mistral Spider passe. Elle est là pour être mise en vente chez Artcurial.
Cette Continental R-Type, châssis BC7A, est le septième châssis du modèle, et est une série A, plus légère que les autres. Pour une fois qu'un numéro de châssis en dit long ! Son premier propriétaire était un Mexicain, résidant Avenue de Friedland à Paris, près de l'Arc de Triomphe. Il l'emmena ensuite avec lui au Mexique, où elle résida, pas seulement avec ce propriétaire, jusqu'en 2007. C'est alors qu'elle est mise en vente par Simon Kidston. Elle est alors achetée par un grand collectionneur de Bentley, un Londonien, qui organise la rapatriement depuis le Mexique. Son actuel propriétaire, un Néerlandais, l'a restaurée complètement et participa avec à quelques concours d'Elegance...
Mais la seconde auto n’est pas non plus des moindres, ça pourrait même être une des claques du salon ! Et oui, c’est bien une Ferrari 250 California qui pose devant mon objectif. Sur le coup de l’émotion, j’oublie presque d’assurer les photos. Au final, j’en ai quelques-unes, mais rien de fou.
Vendue neuve à l'importateur Ferrari au Canada, cette 250 GT California est un exemplaire LWB (Long Wheel Base), châssis 1011 GT. L'importateur la vendit à un client fortuné de San Francisco, qui
prit part avec l'auto au Concours d'Elegance de Pebble Beach très rapidement, en 1965. Elle est alors rouge. Par la suite, la California connut quelques propriétaires Américains avant d'être
importée en Allemagne en 1992 par un certain Axel Urban. C'est en 2006 que la 250 est peinte en noire, toujours sous la propriété d'un Allemand. En 2011, elle a participé aux Modena
Trackdays.
La voiture d’après étant tout aussi exceptionnelle mais le rythme de déchargement étant assez lent, je pars pour essayer de trouver la California dans le salon. C’est rapidement chose faite ! Pour l’instant, c’est dégagé, alors autant en profiter !
Je reviens au camion. La prochaine auto à descendre est cette étonnante, mais aussi originale, Pegaso. Fiskens a tout compris. Cette année, une des expositions majeures de Rétromobile concerne Pegaso, alors c’est le moment d’en mettre une en vente ! Business is business.
Cette Pegaso Z102 Competition Coupe, de fabrication Espagnole, fut livrée neuve en 1954, munie de spécifications "Le Mans". Elle a couru en Europe et plus particulièrement en Angleterre. Le
vendeur l'a retrouvée à Majorque en Espagne, et elle avait été transformée en cabriolet. Cette voiture de course munie de 360 chevaux, a retrouvé aujourd'hui sa carrosserie d'antan. Elle est
vraiment superbe, comme la majorité des Pegaso, marque qui mériterait d'être un peu plus connue du grand public !
Ensuite vient le tour de cette Bequet Delage, qui se prêtait au jeu du teaser sur les réseaux sociaux, de la part de Fiskens. Elle ne ressemble à aucune autre je trouve, je ne savais même pas que de telles créations pouvaient exister.
Auto de l'entre-deux guerres, cette Bequet Delage à déjà 90 années derrière elle ! Elle a courut, par le passé à Monthlery, et même au Grand Prix de la Baule, où elle tourna les têtes de nombreux badauds. Elle fut bien cachée durant la Seconde Guerre Mondiale, et elle ne fut donc pas "abîmée". Elle a été, plus récemment, restaurée dans les moindres détails, et l'auto a participé avec son dernier propriétaire en date à la commémoration du Grand Prix de Tours ayant eu lieu en 1923, ou encore au Goodwood Revival.
Puis c’est au tour d’une Bugatti, une Type 54 de 1931. Il fallait bien au moins une Bugatti sur le stand pour faire le show ! Elle est curieuse, un peu plus grosse que celles que l’on a l'habitude de voir lors de ce genre de salons.
Cette Type 54 #54201 fut pilotée par Achille Varzi, durant la saison 1931. Il termina troisième avec à Monza. Ensuite, elle fut vendue à un Tchécoslovaque, qui a d'ailleurs eu un accident grave avec. Neuf Type 54 furent produites, il en resterait aujourd'hui seulement quatre. Aujourd'hui dans sa configuration du Grand Prix de Monza, cette auto restaurée avec soin en gardant le plus d'éléments originaux possible, a participé au Goodwood Revival, au Goodwood Festival of Speed ou encore au concours d'Elegance de Pebble Beach...
Enfin, la dernière auto du camion est cette Ferrari 212 Export, carrossée par Touring, une barquette. Un passionné de la marque, Franck Tournier, m’en apprend rapidement plus à son sujet. Elle a vraiment une belle histoire !
Elle a été vendue neuve comme trois autres 212 Export aux frères Marzotto. Un des frères remporta tout de même le Monte-Carlo en 1952 ! Ensuite acquérie par un gentleman Italien provenant de Rome qui la fit participer à quelques courses, elle passe entre les mains des Studios Fox à Hollywood. Puis re-carrossée, elle prend part aux Mille Miglia en 1954, où elle était engagée sous ce numéro "555". Enfin, elle était plus là pour tourner un film que de participer à la course... Après être passée entre les mains de plusieurs Américains, elle revient sur le sol européen en 1988. Elle participe alors trois fois aux Mille Miglia, ainsi qu'au Grand Prix Historique de Monaco en 1997, un an après qu'elle soit arrivée entre les mains d'un Monégasque. Fiskens vendait déjà la voiture en 2005, et en 2009 elle était restaurée. Elle participera ensuite deux fois de plus aux Mille Miglia, puis elle est exposée au Gstaad Classic et au Techno Classica d'Essen.
Il s'agit d'un véhicule carrossé par Morelli, à la carrosserie très atypique et vraiment rare chez Ferrari. Je n'ose imaginer le prix qu'en demande son propriétaire.
Voilà, le camion est vide. Je vois une Dino 246 GT au loin, mais je vous avouerai que j’ai un peu la flemme de m’en approcher plus. Ensuite, les chauffeurs CARS ouvrent le second camion. Encore de très belles autos. Ici, on sera encore plus dans l'esprit de la compétition !
Je pars retrouver la Ferrari 212 Export puis je reviens. Elle est très bien placée, idéal pour les photos. Le seul problème, l’éclairage… Mais nous sommes à Rétromobile et nous savons que ça fait parti du jeu : on en prend plein les yeux, mais c’est souvent le cauchemar du photographe.
La première voiture à sortir du camion est cette Aston Martin DBR9. La DBR9 009 a remporté les 24 heures du Mans dans sa classe en 2007 ! Un bel ajout dans l'historique d'une voiture. Il n'y a pas grand chose de plus à dire à son sujet.
Ensuite, c’est cette Maserati 8CM qui passe sous mes yeux. Je n’ai pas le temps et surtout je ne suis pas en condition de faire des photos. En voilà une, pas transcendante, comme vous pouvez le constater.
Elle fut commandée par Nelly Braillard, une Parisienne, pour courir durant les Grands Prix de la saison 1934 sous le coup de volant de Benoit Falchetto. En septembre 1934, La Maserati remporte le Grand Prix de Montlhery ! Jusqu'en 1938, l'auto court, et se constitue un très beau palmarès. A partir des années 2000, après une belle restauration, la 8CM reprend la route des circuits et de diverses expositions. Elle peut participer aux plus beaux événements de la planète !
Puis c'est au tour d'une BMW 328 de passer devant mon objectif. Il n'y a eu au total que 462 exemplaires de la 328. Celle-ci a voyagé entre l'Allemagne et l'Angleterre.
Puis c'est au tour de la voiture que je préfère dans ce camion de sortir. Il s'agit d'une Porsche 3.0L RSR. Cette fabuleuse machine a terminé quatrième aux 24 heures du Mans, en 1973, lorsque qu'elle courait pour le compte de Porsche. Ce prototype, châssis R7, a également participé aux 1000 kilomètres de Spa-Francorchamps et du Nurburgring. La Porsche a été exposée à Salon Privé récemment, à Londres. Cette 3.0L RSR possède par ailleurs la femeuse queue qui lui a valu l'appellation "Mary Stuart".
Je repars ensuite retrouver cette Porsche brutale à l'intérieur.
Enfin, la dernière voiture sort du camion. Encore une Porsche, mais pas n'importe laquelle ! Il s'agit d'une 550 Spyder, série A, dont quarante-six exemplaires seulement furent construits. Celui-là porte le numéro de châssis 0145. En 1958, elle remporte sa classe aux 1000km du Nurburgring, et s'engage même dans une course de Formule 1 ! C'est d'ailleurs la seule 550A à l'avoir fait. Ces dernières années, elle a pris part à la plupart des éditions des Mille Miglia.
Désormais j'ai un peu de répit. J'en profite pour aller une nouvelle fois chez Artcurial. Ça commence petit à petit à se remplir ! Dehors, une Ferrari 599 GTO et une Aston Martin DB7 Zagato attendent tranquillement leur tour. La BMW M1, qui a participé au Mans, vient aussi d'arriver, et elle est directement déchargée à l'intérieur.
Je repars vers le dernier camion CARS, qui commence à décharger. Dedans ? Une Ferrari 365 GTB/4 Daytona, une Aston Martin DB4 GT et bien d'autres... Décidément, les Anglais font fort !
Je reviens chez Artcurial, et je vois au loin la DB7 Zagato rentrer : je n'ai que cette photo.
Puis c'est au tour de la 599 GTO de descendre du camion.
Dans le salon, quelques arrivées s’enchaînent, dont celle de cette Bentley Continental R Mulliner.
Je retourne au camion CARS : la DB4 GT s'en va, il s'en est fallu de peu. 0137/GT fut livrée fin 1960 en Angleterre, où elle a visiblement passé toute sa carrière. Elle a beaucoup couru, et a visité un grand nombre de circuits. L'Aston Martin participait régulièrement au Mans Classic par exemple.
Puis c'est la magnifique Daytona qui s'apprête à partir. Jamais vu en bleu auparavant pour moi. Il y aura vraisemblablement un grand nombre de Daytona à cette édition de Rétromobile. Les photos sont parfois plus fortes que les paroles, alors admirez cette perfection !
Dernière auto de la journée, cette Aston Martin 1,5L Le Mans. Tout me semble déchargé, donc je ne vais pas tarder à partir.
Un dernier tour dans le salon et cette première journée se termine ! J'ai eu de très belles surprises, auxquelles je ne m'attendais pas, évidemment.
J'arrive au salon après mes cours. Je me suis un peu dépêché à vrai dire. Et il faut dire que ça a bien avancé ! Ce que j'avais vu à midi sur les réseaux sociaux a immédiatement fait tilt dans ma tête : je devais y retourner. C'est pourquoi je suis de nouveau là, ce soir, ce que je n'avais pas prévu initialement. Bref, passons aux photos.
Cette Lancia Stratos, qui s'avère être une réplique, m'accueille, avant même que je puisse entrer dans les infrastructures.
Je passe dire bonjour à quelques amis, puis je rentre dans le vif du sujet. Deux Daytona m'accueillent à l'intérieur, sur le même stand, dont une Plexiglas.
Ça avance chez Tradex. Cette Ferrari 250 Europa est arrivée, elle tient compagnie au camion Ferrari. Il s'agit de 0303EU, qui a été exposée au Salon de Bruxelles en janvier 1954. Elle a passé un moment dans la collection de David Piper.
Je cherche les Pegaso à présent. Il y en a vraiment beaucoup ! Apparemment, 20% de la production était présente dans le salon. Cette Z102 est la plus vieille Pegaso actuellement existante. Superbe !
Il y en a un peu partout : pas de doutes possibles, nous sommes vraiment dans un des plus beaux salons du monde ! J'adore ce petit bazar uniquement composé de perfections.
Me voilà face à la toute première F40 produite, en tout cas présentée comme telle, qui fait en fait partie des prototypes. Elle s'est vendue sans mal durant cette folle semaine !
C'est un beau stand. Mais le dimanche, il n'y aura plus grand chose de rouge : au cours de la semaine, le stand aura constamment évolué.
Au fil des allées, on va de surprise en surprise ! Une des autos que je préfère est présente : une rare Bugatti EB110... Bien trop rare d'ailleurs ! Difficile de faire plus original, et j'adore.
Le stand Peter Wiesner regorge de merveilles, toutes plus belles les unes que les autres. Outre cette EB110, on compte encore une F40, une des nombreuses Porsche 911 2.7L RS du salon, une Lamborghini Countach, mais aussi une des quatre (!!) Ferrari 250 GT Lusso observées cette semaine. Je suis averti que la star du stand arrivera le lendemain, cela laisse un peu de suspens.
Je sens qu'aujourd'hui je vais encore courir ! Je suis à la recherche d'une Lamborghini Miura bleue, introuvable. Sans le savoir, je ne suis qu'à quelques centimètres d'elle quand je passe devant le stand du vendeur discret Monégasque et Anglosaxon, Edward Lovett. Ici, la seconde Lusso, une Ferrari Enzo et encore une autre 911 2.7L RS sont présentes. C'est peut-être l'année des doublons, triplés, etc ! Ce stand est petit par la taille, mais grand par le talent...
Je suis toujours à la recherche de cette satanée Miura. Je crois que j'ai parcouru la moitié du salon avant de la trouver, alors qu'elle se trouvait juste à côté de moi. Elle était cachée derrière un petit stand de livres, jumelé avec Edward Lovett. Quel chef d'oeuvre !
Il y a un peu d'action dans le salon. Retournons donc à l'extérieur !
Tiens tiens, retrouvailles avec cette belle Ferrari 275 GTB, que j'avais contemplé en détail durant mon stage chez Artcurial !
Le camion contenant les belles Italiennes de Corrado Lopresto commence à décharger. A chaque voiture, on en prend plein les yeux ! Le coup du spectacle étant l'Alfa Romeo 6C 1750 Gran Sport Aprile Spider Corsa ! Giuseppe Aprile reprit les choses en main après que la voiture, qui vivait ses premiers jours sous une carrosserie Zagato, fut victime d'un crash. Aprile décida d'y ajouter sa "petite" touche personnelle, et il faut dire que c'est superbe. Les camions contenant les Bugatti Royales sont aussi à côté, et le premier décharge. Belle scène.
La première Royale à décharger est la limousine Park Ward. Le moment est assez exceptionnel. Imaginez... Vous vous apprêtez à voir rouler plusieurs Bugatti Royale !
A son tour, celle qui pour moi est la plus belle, entame sa descente. Il s'agit du Coupé Napoléon. Simplement sublime. Il faut savourer ce court instant ! Malheureusement, mes photos ne sont pas à la hauteur de cet événement rare et incroyable...
Ce qui semble être une des dernières voitures de la Collection Lopresto est sortie de son camion. Ce soir, c'est un spectacle à ciel ouvert ! Il s'agit de l'Alfa Romeo Giulia GT Spider Prototype.
Plus que méconnue, une Panhard Monopole arrive sur remorque. En 1958, elle prit part à la célèbre course Mancelle.
Je repars retrouver les deux premières Royale dans le salon. J'ai déjà du le dire, mais j'apprécie être dans les phases d'installation, ce qui représente une forme de "behind the scenes"...
Sur le stand Renault, seule cette Alpine A108 Interlagos est débachée pour le moment. Elle fut fabriquée au Brésil, ce qui explique cette combinaison de couleurs, qui lui va parfaitement au passage !
Dans les allées, ça se ballade. Ici une Jaguar Type-E...
Je repasse chez Peter Wiesner. C'est LE stand du salon, au niveau multi-marques, pour moi, car j'y retrouve des autos que j'affectionne tout particulièrement, dans des configurations qui les mettent vraiment en valeur. Evidemment, je nous vous cache pas que la Bugatti EB110 y est pour quelque chose !
Passons chez Lukas Hüni. C'est comment dire... Rempli de merveilles ? Oui, c'est un peu ça en fait. Cette année, c'est un display totalement Français qui nous est présenté. Certaines se pavanaient devant les palaces, tandis que pour d'autres c'est la voie de la compétition qui leur était destinée. Je vous en énumère la liste, trois Talbot-Lago, une Delahaye et une Hispano-Suiza, ainsi que pas moins de sept Bugatti, c'est vraiment énorme !! Rétromobile est vraiment LE salon de tous les extrêmes !
- Talbot Lago T26 GS
- Talbot Lago T26 GS Barchetta Motto
- Talbot Lago T26 GS "Course"
- Delahaye 135M Chapron
- Hispano-Suiza H6B Dual Cowl Tourer
- Bugatti Type 35C Grand Prix
- Bugatti Type 43 GS
- Bugatti Type 51 Grand Prix
- Bugatti Type 53
- Bugatti Type 57C Atalante
- Bugatti Type 57SC Atalante
- Bugatti Type 57S Corsica
Vous pouvez le constater, c'est vraiment un étalage de quelques-unes des merveilles de l'histoire automobile qui se trouvent à présent sous vos yeux. On ne reverra pas ce genre de stands de sitôt, et si vous connaissez un amateur de Françaises, dites-lui qu'il trouvera ici très rapidement son bonheur, en s'apprêtant à passer des heures sur ce fabuleux stand !
Le nom des modèles est disponible sous chaque photo.
A présent, direction le paradis de la Mercedes-Benz 300 SL ! Me voici chez Classic Sport Leicht, vendeur spécialisé en Mercedes-Benz de collection. Pour le moment, la seule auto débachée est la plus belle du stand, et il s'agit sans surprise d'une 300 SL. Mais quelle configuration !! Tout est parfait, même la plaque. Chapeau bas pour dénicher de telles autos !
Les stands n'exposant que peu de voitures commencent à être bien garnis, et il faut dire qu'on y trouve, cette année encore plus particulièrement, des merveilles. Lamborghini, Ferrari, Venturi, Bugatti, il y en a pour tous les goûts !
Après les Pegaso présentes sur divers stands, et présentées plus haut, me voici à présent arrivé devant le dispositif officiel. On en perd la tête tant il y en a partout ! Ça va être compliqué de faire mieux à l'avenir, puisqu'il y a cette année quatorze Pegaso dans le salon. A l'heure qu'il est, toutes ne sont pas arrivées.
Voici pour commencer ma préférée. Il s'agit d'une Z102, carrossée par Saoutchik. Construite en 1954, il s'agit du châssis 0102.150.0161 (il faut reconnaître que certains châssis sont plus clairs que ça).
A sa gauche, une autre Z102, cette fois-ci carrossée par Touring et vouée à la course. En effet, elle devait participer aux 24 heures du Mans 1953. Mais ça n'arriva jamais, elle ne participa seulement qu'aux essais... Ce spider est le châssis 0102.153.0155.
Une autre auto un peu particulière. Encore une Z102 (en même temps, il n'y a que ça sur le stand !), une fois de plus carrossée par Touring. Mais cette fois-ci avec une carrosserie unique s'il-vous-plait ! Son propriétaire Belge a une merveille, qui plus est unique, entre ses mains.
Après ces trois autos un peu particulières, voici le reste. Il y en a pour tous les goûts : état concours, avec une belle patine, à restaurer...
Cette soirée s'approche de sa fin. Je reviens vers les stands, avec une quantité impressionnante de Ferrari. Mais les autres merveilles présentes ne sont pas à négliger !
La dernière des trois Bugatti Royale est à présent dans le salon. Bon, l'originale ayant été détruite, il ne s'agit là que d'une reconstruction. Mais très belle !
Dernière étape de la journée, les quelques mètre carrés consacrés à la Collection Lopresto. Commençons immédiatement avec cette Lancia, une Aurelia B52 largement revisitée par Vignale. Curieux !
Ceci n'est pas forcément superbe, mais c'est atypique et décalé. C'est encore une fois une Lancia, cette fois-ci une Florida, carrosserie Pininfarina.
Voilà un chef-d'oeuvre. On croirait cette auto sortie d'un manoir, au milieu de la nuit. Dessinée par Mario Revelli di Beaumont, il s'agit en fait d'une Alfa Romeo 6C 2500SS. J'adore cet engin, c'est vraiment quelque chose que j'aimerais posséder un jour ! La restauration de la voiture a duré tout de même quatre années, mais que dire de ce résultat !! Époustouflant.
Tout est beau dans cette collection décidément. A gauche, nous pouvons voir un exemplaire une fois de plus unique, l'Alfa Romeo 2000 Praho, carrosserie Touring. Dans une configuration superbe, à droite nous sommes face à une Osca 1600 GT.
Enfin pour terminer, me revoilà face au Best of Show de la Villa d'Este, la 6C 1750 Gran Sport.
Voilà, c'est la fin de ces deux jours au cœur de la mise en forme d'un salon extraordinaire. Tout ce que j'ai vu me donne plus qu'envie de revenir, et j'espère vraiment le pouvoir. Sans barrière, sur des stands loin d'être finalisé, c'est une autre ambiance que lorsque l'on vient en plein week-end sans pouvoir marcher tant il y a de monde. Merci aux organisateurs pour nous trouver de telles merveilles chaque année, et aux équipes d'Artcurial pour m'avoir fait rentrer au sein de la Porte de Versailles durant ces quelques jours. Enfin, merci à vous de m'avoir lu !
- Nino