L'un des plus grands salons dédié à l'automobile ancienne dans le monde, si ce n'est le plus grand, prit place au sein du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris, du 8 au 12 Février. Il s'agit bien entendu de Rétromobile qui revient cette année en force ! Après cinq jours d'exposition pour le public, ce sont pas moins de 118 266 visiteurs qui ont fait le déplacement pour admirer des merveilles en grand nombre... Nous étions présents à chaque étape dans l'avancée de ce salon : montage, soirée VIP, exposition au public et démontage. Compte-rendu de cette 42ème édition.
L'exposition "The Iconic cars of Sir David Brown Aston Martin DB 1947 - 2017" était selon nous, la plus grosse attraction de cette édition du salon Rétromobile. Retraçant les débuts de tout un univers, de toute une ère, ce seul stand aurait valu le déplacement à part entière. Même si l'on peut regretter l'absence d'une parfaite DB4 Zagato qui était pourtant destinée à s'exposer, les autos présentes nous ont subjugué. Il y avait, parmi tant d'autres, une des véritables DB5 de James Bond ainsi qu'une resplendissante DB3 S. Quelques convertibles avaient également fait le déplacement, tous dans de superbes coloris. Un véritable plaisir pour les yeux.
Chez Lukas Hüni, le topos cette année est celui de Bentley et Bugatti. Comme d'habitude, le suisse présente un podium immanquable !!! Certes, à force, cela devient du réchauffé. Lukas Hüni avait déjà présenté la majorité des autos au fil des années... Mais admirer l'une des trois Bugatti Type 57 SC Atlantic, cela n'arrive pas tous les jours ! Se trouver en présence d'une Bugatti Type 59 non plus. Les Type 57 venaient souder cette fine équipe. Les Bentley ne sont pas en reste, avec de somptueuses carrosseries que nous avons tendance à faire passer à la trappe : cela va des 4½ litre aux magnifiques R-Type ou non moins superbes Continental S1.
En cette année 2017, la firme de Maranello fête ses soixante-dix bougies. Une occasion à ne pas rater pour un salon tel que Rétromobile. Les belles étaient donc de la partie. On peut regretter le fait d'avoir déjà vu chacune de ces autos, mais pour le grand public c'est un moment de rêve, d'égarement ! Étaient présentes une 500 TRC, une 166 MM, une 250 SWB, une 250 LM, une 275 GTB et une 250 GT Cabriolet Pininfarina Serie I. De véritables mythes ! Cependant, nous avons l'impression que c'est ici, comparé aux autres salons que la planète présente, que l'esprit des 70 ans aura été le moins mis en valeur. Même durant l'Avignon Motors Festival, le stand dédié présentait de plus beaux modèles.
Le road book de ces légendes de rallye amenait ces bolides à l'enceinte du salon Rétromobile pour s'exhiber face au public, calmement et non à pleine allure. Une prise de position réussie. Lancia 037, Peugeot 205 T16 et autres Renault 5 Turbo étaient évidemment de la partie.
Passons aux stands les plus exceptionnels et comme d'habitude, JD Classics et Fiskens jouent les têtes d'affiche. Débutons par le premier : JD Classics présente toujours une sélection d'autos incroyable mais la lumière est regrettable as usual, d'où l’intérêt d'avoir accès au déchargement et au chargement de ces belles. Présente à la première édition du Concours d'Elegance de Chantilly, une Alfa Romeo 8C 2300 Monza se distinguait. Notable également, la superbe Ford GT MK III Prototype, tout juste sortie de restauration. On remarque également une Aston Martin DB2/4 Bertone Spyder : nous ne sommes pas loin d'une auto unique. En effet, seuls trois exemplaires virent le jour et celui-ci est le seul adapté à un usage routier. Quoiqu'il en soit, c'est un régal pour les yeux ! Côté italien, les Ferrari étaient bien représentées avec une Ferrari 250 GT Lusso, mais surtout une Ferrari 250 MM Vignale Spyder. Préparez les boules Quies ! Celle qui attirait toutes les attentions lors de son arrivée, comme de son départ, était inévitablement cette Jaguar XJR-15. Nous avons eu la chance de l'entendre à l'extérieur du salon, et nos oreilles s'en souviennent encore ! Cet exemplaire, châssis 003, serait la seule des seize construits à avoir participé aux trois manches du "Jaguar Sport Intercontinental Challenge" sans subir le moindre accident. Chapeau bas à Andy Evans qui a su tenir un V12 de 450 chevaux dans les rues étroites de Monaco.
Le stand Fiskens, un peu moins exceptionnel que les années précédentes, valait tout de même le détour. Nous en avons retenu une incroyable Lamborghini Countach Periscopio, mais également une Aston Martin DB3 de 1952. Sur l'estrade centrale, se trouvaient une Alfa Romeo 8C 2300 Zagato Spider ainsi qu'une Lister Costin Chevrolet de 1959. Puis l'on pouvait observer l'une des seize Porsche T6B 356 Carrera 2 GT, celle-ci ayant participé au Tour de France Automobile en 1963. Enfin, on pouvait y trouver une Talbot 105 de 1934, une Maserati 3500 GT Vignale Spyder ou encore une Ferrari 365 GTB/4 Daytona Spyder avec 900 miles au compteur. Il s'agit incontestablement de l'un des stands les mieux éclairés du salon. L'équipe est également très sympathique. Vivement l'an prochain pour que les Londoniens nous ébahissent une fois de plus !
Une fois de plus, l'intérêt d'assister à l'établissement et la destruction du salon est tout trouvé. Rien de tel que d'admirer les autos sous la lumière naturelle ! Ce stand au plateau assez sympathique mais à l'éclairage de Mathusalem est celui de Movendi. L'idée du drapeau tricolore français formé par une Bugatti EB110 GT, la Porsche 959 Prototype du Docteur Piech, et une Ferrari F50 était plutôt ingénieuse mais l'emplacement des barrières ne l'était pas du tout. La suite du stand comprenait une Porsche 993 GT2 R, une Ferrari 365 GT/4 BB et une Bugatti Type 23 Brescia.
La maison de vente américaine a beau organiser une vacation Place Vauban, le show se déroulait les concernant encore un peu plus dans les allées du salon. En effet, pour promouvoir les ventes de la Villa d'Este et de Monterey, l'équipe a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Au menu, Talbot Lago T150C SS Figoni & Falaschi, châssis 90110, et l'unique Ferrari 166 MM/212 Export "Uovo" de 1950, châssis 024MB, un chef-d'oeuvre méconnu, tombé dans l'oubli.
Chaque année, FA Automobile déniche des autos exceptionnelles un peu partout en France pour les exposer à Rétromobile. Cette année, nous coup de cœur allait à une superbe Dino 246 GTS verte.
Un stand très éclectique. Sur l'espace que le salon réservait au marchand allemand se côtoyaient des autos en provenance de différents horizons et de différentes époques. Reconnu pour l'expérience que le marchand entretient vis-à-vis des Mercedes-Benz 300 SL, la présence d'un exemplaire était nécessaire. Mais ce n'est pas là le principal atout de ce stand : effectivement, il y avait encore beaucoup mieux ! Ouvrez bien vos yeux. Outre une incroyable Ferrari 250 GT Lusso, magnifique dans cette teinte, on pouvait trouver sur le stand l'une des 25 Mercedes-Benz CLK GTR AMG Coupe. Nous pouvons vous dire qu'apercevoir son arrière dans l'un des nombreux camions nécessaire à l'affrétage des autos a été pour Nino un immense choc. La surprise prit une autre tournure lorsqu'une Bugatti Veyron pointa le bout de son nez dans le même camion : et ce n'est pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agit de l'unique Soleil de Nuit.
Le marchand Néerlandais a, une fois de plus, apporté de belles carrosserie pour ce salon Rétromobile. Les couleurs de la Dino 246 GTS et de la Porsche 911 2.7L Carrera RS sont tout simplement parfaites.
Comme il en est d'accoutumée, les modèles badgés du sigle Porsche se succédaient au gré des allées. Nous avons déjà pu admiré certaines de ces carrosseries au cours des diapositives précédentes. Mais c'est maintenant que vous pouvez en observer l'ensemble. Sur le stand de la marque, on pouvait remarquer un hommage à l'ère des Transaxles. Cette année, le Musée des 24 Heures du Mans, en association avec Motul, a décidé de montrer au public parisien une 904 GTS. Cela n'égale tout de même pas la Porsche 917K jaune poussin en vente chez Ascott Collection, à l'histoire singulière ! N'oublions pas quelques 911 2.7L Carrera RS ou la curieuse Gemballa Mirage GT à la peinture pailletée...
Comme chaque année et pour le bonheur de nos yeux, les bolides de la marque à l'étoile sont présents en masse. Le stand officiel de la marque accueillait une 450 SLC, la C111, une 540K et une 300 SL. Mais inutile de préciser que l'on retrouve des 300 SL, Gullwing comme Roadster, partout dans le salon. Les configurations manquaient de folie cette année mais il n'y a jamais eu autant de 300 SL dans les allées autant que l'on s'en souvienne : il y en avait plus de vingt ! Coup de cœur au Gullwing bleu qu'exposait Brabus.
Que serait Rétromobile sans les bolides du cheval cabré ? La présence de ces exemplaire est nécessaire et cette année n'a pas fait exception à la règle. Daytona, F40, 275 GTB étaient venues en grande pompe pour célébrer les soixante-dix bougies de la marque italienne. Au-delà de ça, l'exposition des F1 de la firme permettait au public de renouer avec l'histoire de la course automobile.
Des Type 35 à la récente Veyron, il y en avait pour tous les goûts tant qu'une partie de l'automobile se parait de bleu ! Les belles carrosseries de Molsheim jouaient les têtes d'affiche lors de ce salon. La palme revient à la Bugatti Type 57 Cabriolet de 1939 carrossée par Saoutchik & Van Vooren. Malheureusement, il s'agit d'une réplique basée sur le châssis 57808 car l'acquéreur n'a pas réussi à se faire propriétaire du véritable exemplaire. Elle n'en reste pas moins superbe.
Avec des exemplaires capables de remporter les plus beaux Concours d'Elegance sur Terre, nul ne peut douter de la suprématie des Alfa Romeo des années 50 lorsqu'il s'agit de finesse et de beauté. L'Alfa Romeo Superflow IV de 1960, carrosserie Pinin Farina représentait certainement pour chaque visiteur, cette année, l'un des coups de cœur de ce salon.
Les 3.0L CSL et autres 635 CSi n'ont pas raté l'occasion de s'exposer à Rétromobile avant la reprise de la saison des courses historiques. Malheureusement, cela ne nous permettait pas d'entendre leur si douce mélodie...
Bien sûr, nous nous sommes un peu étendus sur les principales attractions de ce salon mais les hostilités ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Chaque allée recèle de joyaux de toutes sortes : français, anglaises, allemandes, italiennes... Il faut visiter le salon en long, en large et en travers pour être sûr de ne pas rater la moindre pépite.
VIVEMENT RÉTROMOBILE 2018 !!!
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