Spa-Classic 2015
Le mois de Mai est, comme chaque année, particulièrement chargé d'événements. Celui qui aura retenu mon attention est, une fois de plus, Spa Classic ! L'année prochaine, mon objectif est la Villa d'Este, dans un tout autre registre...
Vendredi 22 Mai
L'année dernière, j'étais arrivé au circuit vers seize heures, j'avais donc raté une grande partie de la journée d'essais et l'occasion de voir une troisième fois les Group C. Cette
année, je suis bien décidé à les voir ! Quitte à ne pas aller en cours...
Je pars de chez moi vers huit heures du matin, mais une heure plus tard, je m’arrête à Reims pour aller voir une Porsche 918 Spyder Blue Riviera. ... En espérant qu'elle soit encore là... !!
Effectivement, elle est encore là, mais plus pour longtemps ! Le propriétaire est en train de mettre ses bagages dans le peu de place qu'il y a... Il en met sous le capot, derrière les sièges, sur le siège passager... La 918 est blindée de bagages ! Normal quand on est anglais et que l'on descend à Monaco...
Malgré que le propriétaire soit fort sympathique en m'invitant presque à prendre des photos, les employés de l’hôtel le sont moins et m'invitent à quitter les lieux dans les plus brefs délais. Ça tombe bien, car il ne faut pas que je m'éternise devant ce chef-d'oeuvre sinon, je risque d'arriver en retard au circuit. Il se peut que vous ayez reconnu l’hôtel, j'y étais allé lors de mon Road-Trip avec CarsClub.
J'arrive à Spa aux alentours de treize heures, où je récupère immédiatement mon accréditation presse et c'est parti ! A mon arrivée au circuit, la première session club commence, et c'est une grande surprise de voir qu'un club de Viper est là avec parmi elles, ma première ACR ! Une autre arrivera dans l’après midi...
Pendant que la Viper ACR enchaîne les tours à vive allure derrière la Nissan GT-R "pace-car", je vais faire un bref tour sur le stand du concessionnaire Bentley et Lamborghini, sur lequel il n'y a rien de très intéressant vu que l'Huracan est sur le circuit. Ensuite, je découvre les lots de la vente aux enchères Bonhams sans forcément prendre de photos car je reviendrai quand il n'y aura personne.
Puis un petit tour du club des Dodge Viper, il y au final trois ACR ! Et précisément trente-cinq Viper !
Je descend petit à petit au raidillon avec le stand McLaren, qui ont ramené la petite dernière, la 570S, je poursuis avec le stand BMW qui est coloré ! J'en profite pour faire un tour dans les boutiques avant que tout ne soit vendu... Une Stratos s'est perdue...
Grimper le raidillon pour rejoindre son frère et arriver en haut, le voir redescendre... il commence bien le week-end ! Je redescend donc très vite pour aller dans les tribunes couvertes car les Group C commencent dans à peine dix minutes !
Il est 15h10 quand les Group C sortent de la pit-lane pour leur première qualification, dix minutes après le temps indiqué sur le programme, le temps de bien cramer au soleil. Quand les premières sortent, je descend en bord de piste car j'aime beaucoup cet endroit. Mais n'ayant pas d’assurance presse, je ne suis pas en règle... Peu importe, je profite de ces dix minutes de roulage car après... drapeau rouge ! Le speaker nous signal un crash à Blanchimont. J'apprendrai en rentrant que c'est la Nissan R90CK que vous voyez aux côtés de la sublime Sauber C11 sur la photo ci-dessous qui s'est littéralement explosée dans les pneus.
Les qualifications reprennent à seize heures alors qu'elles devaient se terminer à 15h50... Elles se termineront finalement à 16h20.
Christophe D'ANSEMBOURG et sa Jaguar XJR14 décrocheront le meilleur temps de ces qualifications avec 2:12.537 et 190.2 km/h de moyenne !
Je bouge en extérieur de La Source où je m’aperçois que le passage que je prend d'habitude pour accéder au bord de piste est fermé... dommage... Système B, un spot en hauteur, première fois que j'y vais car il y a souvent du monde, mais aujourd'hui, personne !
Vraiment bien ce spot et vous verrez dans la suite du reportage que je suis revenu un bon nombre de fois !
Bon, clairement, je sais plus ce que j'ai fais pendant les CER 2 mais j'ai surement pas pris de photos car je n'ai que ces deux là ! J'ai dû regarder les flammes...
Un nouveau club est arrivé, celui des Lotus colorées ! Il s'est joint à la seconde session club de la journée. Ça fait plaisir !
Puis c'est au tour des Trofeo Nastro Rosso...
Ce plateau est garni de Ferrari 275 GTB(/C), de 250 GT Berlinetta, d'Alfa Romeo Guila TZ, de Maserati 300 S et d'une Bizzarrini 5300 GT mais cette année, la star, c'est la 250 GT Breadvan. Petite déception tout de même de ne pas revoir la 250 LM, qui s’était accrochée avec un autre concurrent en 2014.
Mais je ne reste que très peu de temps car j'ai seulement trente minutes pour faire un peu de détail dans les stands, car autrement je n'aurais plus le temps de les refaire durant le week-end. Ça va donc être serré ! Mais ça va le faire. Quelques clubs se sont glissés dans l'espace des stands...
C'est déjà la fin de cette journée, je monte dans le petit train navette qui m’emmène au parking VIP / presse, puis direction le camping.
Aujourd'hui s'est passé comme je l'avais prévu, j'ai pu voir les Group C et j'en suis très fier, même si la bruyante et jouissive Mazda 767B à été remplacée par la Jaguar XJR14. J'ai aussi pu faire les stands, et commencer les clubs car samedi il y aura beaucoup beaucoup plus de monde.
Samedi 23 Mai - Qualifications, premières courses et courses de nuit !
Ce matin, quand je me réveille, il fait gris. Très gris. Je suis donc mitigé entre aller au bout du circuit vers Double-Gauche comme c'était mon intention ou rester au Bus Stop et au virage de La Source. Arrivé sur le parking, la décision est prise, je resterai sur le haut du circuit ce matin.
Une 911 3.0 RS se ballade autour du circuit sur le chemin normalement réservé aux piétons.
A 10h09, la qualification n'est toujours pas finie à cause d'un drapeau rouge. En effet, une voiture à fait un gros travers à Blanchimont, les commissaires doivent donc nettoyer la piste et une GT40 commençait à prendre feu dans l'entrée des stands. Mais la séance a repris avec quelques blocages de roues... et du retard !
Cette année, les médias ont eu droit à un petit médaillon Spa-Classic bleu. Très sympa !
Revenons-en à nos moutons, à cause du drapeau rouge des CER 1, la session club débute avec trente minutes de retard.
Pour la session des CER 2, je prends un peu de hauteur pour changer de cadrages et essayer de faire de la composition...
Hummm... c'est raté je crois. Cette fois, je n'ai pas pris beaucoup de photos car je me concentrais sur la vidéo. D'ailleurs, j'ai eu un tête-à-queue de 935 avec pas mal de flammes !
Il est onze heures, les Group C font leur seconde séance de qualifications à treize heures. Sur le circuit tournent en ce moment les clubs et ensuite les U2TC, ce qui me laisse donc deux heures libres.
Je comme d'abord par le club Alpine / Renault.
Puis je descend au parking de refroidissement où le plateau des CER 2 est pour le moment garé.
Il y a beaucoup de monde dans les stands des Classic Endurance Racing...
Dans les clubs placés devant Bonhams, il y a de bien belles choses comme cette BMW 3.0 CSL aux côtés d'une Noble M12 GTO-3 ou encore une Aston Martin DB6.
Puisque je suis à côté de Bonhams, j'en profite, et de plus, j'ai le temps. Par contre, je ferai une présentation des lots et non une description.
Commençons les lots avec cette Ferrari 365GTB/4 'Daytona' vendue pour 667 000 €. Superbe dans cette couleur aubergine !
Dans le paddock d'à côté se trouve cette Abarth 2000 Sport SE 014 'Targa Florio' Racing Sports-Prototype... Un nom à rallonge comme diraient certains... Mais elle n'a pas été vendue, est-ce à cause de ce dernier ? Je ne sais pas, mais ce dont je suis certain, c'est qu'elle était estimée entre 125 000 et 175 000 euros.
Dans un petit coin des paddocks se trouvent ces deux kartings. Commençons par celui de gauche, le lot 102. Ex-Mika Häkkinen, ce Birel T17 de 135cc s'est vendu 9 200 euros.
L'autre est un Finnkart SF A1 de 85cc, beaucoup moins puissant mais il a tout de même été piloté par Lewis Hamilton ! Ce qui a certainement eu pour effet de faire augmenter son prix de
vente qui a atteint 8 800 euros durant la vente !
Nous avons peu d'informations sur l'historique de cette Osella PA3-5 / 2000 Sport, si ce n'est qu'elle faisait partie fut un temps de la partie "Abarth" de la sublime collection Maranello Rosso. Elle s'est vendue 50 600 euros.
Passons à l'étrange auto orange derrière. Une McLaren M6 GT Coupé. Cette McLaren a fait ses débuts aux Etats-Unis au Salon de New York et fut par la suite, vendue à Ted Peterson. Cette M6 GT est normalement la seule M6 GT à avoir couru en compétition (elle a couru sur plusieurs circuits Européens).
Elle a eu le droit à une restauration en 1996 et elle a récemment fait son retour aux Etats-Unis en y étant exposée dans un showroom McLaren. Elle ne trouvera pas preneur, estimée lors de la vente entre 190 000 euros et 230 000 euros.
Voici un duo d'italiennes de compétition. A gauche, une Lancia Fulvia vendue à 46 575 euros et à droite, une Autobianchi Abarth 58/70 restée de nombreuses années dans un musée, vendue pour 9775 euros.
quelques détails...
Passons à un autre duo, Anglais cette fois. Deux Jaguar. A gauche une XK120, vendue 109 250 euros, et à droite une XK140 SE qui aura passé dix-neuf années de sa vie en phase de restauration. Vendue 103 500 euros.
Voici la voiture la plus moderne de la vente, une Ferrari 430 Scuderia. Le couvre-moteur, diffuseur arrière, volant ainsi que le spoiler avant sont en carbones. Dernière petite touche
esthétique, les étriers de freins rouges.
Le prix reste très raisonnable pour une 430 Scuderia, 143 750 euros, sachant que cette auto est source de spéculation.
Le lot 125 représente une des rares voitures uniquement conçues pour la course de la vente. Il s'agit d'une BMW 530i. En 1981, lors des 24 heures de Spa-Francorchamps, elle termina deuxième au classement général et première de sa catégorie, les « plus de 2 500 cm3 ». Ces deux dernières années, la voiture fut préparée et révisée chez GGA Classic Motorsport, afin de lui refaire prendre du service.
Estimée entre 120 000 et 160 000 euros, elle ne sera pas vendue. J’espère malgré cela, la revoir un jour sur ce magnifique circuit où elle a eu le droit à ses heures de gloire...
Non loin de la 530i, nous avons une Porsche 924 Carrera GT Coupé (à gauche), vendue pour 80 500 euros ainsi qu'une 911 Carrera 3.2 L, également vendue, mais pour 63 250 euros.
Quant à cette Aston Martin DB2, elle s'est appropriée un endroit calme et isolé. Est-ce bon pour la vente ? Ça n'a pas l'air de la déranger car la belle sera vendue 247 250 euros.
Voici à présent, l'un des lots phare de la vente. C'est une Maurer C87 Group C Sports Prototype.
Ce prototype unique à été commandé par l'artiste Allemand Walter Maurer. Dans les années 80, BMW est en plein sur ses "Art Cars", et Walter ne voulait pas simplement regarder les autres artistes faire leurs chefs-d'oeuvre. En effet, il voulait, lui aussi, dessiner une "Art Car". Plutôt sympa comme décoration je trouve. Maurer à également voulu courir avec sa voiture, mais... les résultats n'étaient pas fameux. Sa meilleure place étant une dixième place aux 300 kilomètres de Sandown en Australie. Sous le capot se trouve un quatre cylindres BMW M12 turbocompressé de 2 litres pouvant délivrer 1350 ch ! Achetée en 2013, le vendeur nous signale que la Maurer a été utilisée récemment et qu'elle est en bon état. Etant estimée entre 900 000 et 1 200 000 euros, elle ne se vendra pas aujourd'hui, comme bon nombre d'autos dans cette vente.
Il me restera deux lots à vous présenter, à la fin de l'article.
Le tour des lots fait, je vais ensuite dans les paddocks des Group C car il est très intéressant de voir les mécanos travailler sur ces engins et de faire un peu de statique. Ça tombe bien, ce n'est pas bien loin, il suffit de trouver une porte ouverte et nous y sommes. Voici une série de photo monochrome pour commencer...
L'Alfa Romeo GTA n°179 des U2TC passe sur la pitlane pour rejoindre son paddock.
Les mécaniciens s'affairent, la deuxième séance de qualifications arrive dans une heure !
Retour au parking VIP où je suis garé pour prendre mon sandwich, mais avant, passage - obligé - par le MX5 Club de France, que je rejoindrai très prochainement car ma première voiture sera sûrement une MX5 NA ! Je regarde donc les propriétés, des uns et des autres, pour avoir une idée de ce que je ferai sur la mienne.
Ils sont nombreux quand même !
Nino me prévient qu'il y a une Ferrari F40 en dessous de mon parking... Allons y faire un tour...
Effectivement, la F40 est là, et ses gardes du corps aussi...
Avec tout ces imprévus, je suis en retard, mais ce n'est que le début ! Je décide de passer par le milieu du circuit pour rejoindre directement Double-Gauche. Mais la premiere partie du chemin, est pleine à craquer de clubs et de stands de différentes catégories !
Deux Maserati 300 S qui font le plein à la station, ça ne se rate pas ! Surtout positionnées comme cela, malheureusement, je n'ai pas assez de recule pour faire la photo que j'aurai voulu...
Ça grouille de monde devant l’hôtel de la Source... Le Gipimotor Club et ses Ferrari attire forcément la foule, dont je fais parti ! Pourtant pas Tifosi, le détour vaut largement le coup car il y a des modèles exclusifs comme la 288 GTO, les 512 BB (dont une Koenig) ou la 275 GTB !
Les 458 Speciale ont des configurations vraiment spéciales, c'est le cas de le dire ! La F12 déco "Francorchamps", déjà vue au Tour Auto, est également de la partie.
Cette Lotus XI effectue quelques tests sur la route dans l'enceinte du circuit...
Finalement, j'arrive à l'heure, avec une vitesse de marche d'environ 10 km/h, donc je suis épuisé. Comme d'habitude, les qualifications commencent avec dix minutes de retard. J'ai voulu essayer... mais je ne recommencerai pas. Rivage n'est pas génial pour les Group C.
Si seulement j'avais accès aux Combes...
Aux rétrogradages, certaines lâchent des flammes, que je n'arrive pas à intercepter avec mon 550D.
C'est la Spice SE90 GTP n°5 qui remporte le meilleur temps à l'issue de cette deuxième séance de qualifications, avec un temps de 2:10.808 après dix tours de circuit. Strijder a fait quant à lui, cinq tours de plus avec sa Porsche 962, mais il finira bon dernier.
C'est ensuite au Trofeo Nastro Rosso d'affronter le chrono. Je fais quelques photos à travers les arbres...
Puis je décide de descendre à Bruxelles et de se trouver un petit coin dans l'herbe où seuls les photographes ont le courage et l'envie d'y aller. La Ferrari 275 GTB/C de Vincent Gaye finit première, suivie d'une autre 275 GTB et de la Bizzarrini 5300 GT (ci-dessous). La 250 GT Breadvan se trouve, quant à elle, en quatrième position.
Après trente minutes de qualifications, c'est le Heritage Touring Cup qui prend le relais pour sa première course.
Pour moi, c'est l'un des plus beaux plateaux de Spa-Classic. BMW 3.0 CSL et 635 CSI, Ford Capri et Escort, pour ne citer qu'elles. A mon grand regret, aucunes 3.0 CSL ne fait de flammes aujourd'hui, seule la Camaro Z28 en fait de (très) grosses à chaque passage.
Je continue à descendre vers Double-Gauche et m’arrête dans la forêt à un endroit bien précis que j'avais repéré lors des Porsche Days. Franchement, j'adore le style de photo. Certes, il ne faut pas bouger, car la vitesse d'obturation est basse, pour ne pas avoir les arbres en entier et surtout, pour avoir cet effet de vitesse. Mais j'adore, d'ailleurs, la photo ci-dessous de la 635 CSI est, pour moi, l'une de mes plus belles photos durant ma "carrière" de photographe.
La Ford Capri 3100 RS Broadspeed de Chris WARD et Andrew SMITH terminera première avec plus de quarante secondes d'avance sur Steve DANCE et sa Ford Capri 2600 RS, le second ! La troisième est également une Ford, l'Escort 1600 RS n°5. La première BMW, une 3.0 CLS, finit sixième avec plus de deux minutes de retard !
Cette 3.0 CSL n'aura pas fini la course...
A présent, retour au centre du circuit. Il y a déjà beaucoup moins de monde au Gipimotor Club...
Quelques bricoles...
J'ai voulu essayer de shooter depuis les terrasses mais, c'est pas top... Surtout que j'ai accès à la Pit Lane, alors pourquoi s'en priver et rester ici ?!
Les HTC sont en pleine vérifications des phares et feux, car, ce soir, c'est une course de nuit qui les attendent ! Une course d'une heure qui débutera à 22 heures 15 et se terminera à 23 heures 15.
Deux trois photos des HTC, puis des Clubs, qui passent très vite avant de freiner pour attaquer le Raidillon.
Vous retrouverez la 458 Speciale Aperta, une Speciale, trois grenouilles et une Miata NA bien sûr.
Retour de l'autre côté de la Pit lane pour prendre des roues...
Il est 18 heures 15, c'est maintenant aux Sixties' Endurance de rentrer en piste pour leur course d'endurance de deux heures. Quant à moi, je retourne à mon endroit, de l'autre côté de la piste, de sorte à avoir le gros embouteillage que forme cette classe au démarrage.
Voilà, drapeau vert, c'est parti pour deux heures d'endurance ! Soixante-et-onze voitures sont au départ, des fameuses Shelby Cobra aux plus modestes Lotus Elan, en passant par les Porsche 904 GTS et les Jaguar Type E, sans oublier les plus classiques 911, les Austin Healey 3000, les Shelby Mustang ou encore les Alfa Romeo 1600 GTA. C'est un plateau varié et plein de bonnes choses. Je les reverrai, cette année, à Spa Six Hours car ce sont elles qui font vibrer les six heures d'endurance de cet événement.
Je reste là un bon quart d'heure avant qu'un commissaire de piste me demande de ne pas rester ici. Ça tombe d'ailleurs plutôt bien, car il faut que j'aille manger. Direction la voiture, puis le camping. Deux Aston Martin, une DB4 puis une DB5, ont croisé mon chemin...
Retour à vingt heures pétantes sur le circuit ! A cette heure ci, il n'y a plus grand monde...
On a un très bon angle sur la ligne d'arrivée depuis la Brasserie, j'y monte donc, et j'en profiterai pour piquer le Wi-Fi. L'arrivée, c'est dans trente minutes !
Tous les concurrents qui ont eu la chance de passer sous le drapeau à damier vont maintenant rentrer aux stands.
La Cobra 289 n°63 termine sur la plus haute marche du podium devant la n°71 et la n°86. Avec cette quatrième place, Charles FIRMENICH rate de peu le podium, avec un peu plus d'un tour derrière le premier. La 904 GTS n°58 de Carlo VÖGELE finie sixième et la Type E la mieux classée, neuvième.
A présent, les U2TC se préparent, se placent sur la grille de départ et débutent les courses de nuit !
Mais comme à mon habitude (qu'il faudrait que je change), je ne regarde pas cette course. Je préfère retourner voir ces deux beautés toutes seules. Ce seront les deux derniers lots que je vous présenterais de la vente aux enchères Bonhams.
Commençons par la 959.
Elle fut livrée par l'usine à la concession Porsche Otto Glöckler de Francfort et fit ses premiers kilomètres entre les mains de M. Otto Glöckler en personne. Son second propriétaire la fit, par la suite, immatriculer en Suisse. Elle compte au compteur 25 458 kilomètres et est en très bon état général, normal pour une telle auto. L'entretien complet le plus récent date de Novembre 2014.
Merveilleuse comme voiture n'est-ce pas ? Son nouveau propriétaire l'a achetée 700 000 euros.
Passons ensuite à la 962.
Cette 962, châssis n° 962-155, est rendue unique par le fait qu'elle fut vendue par l'usine Porsche à son premier propriétaire en 1990, qui la conserva ensuite pendant ces 25 dernières années.
Elle fit ses débuts en public, sous la livrée du Team Salamin Primagaz avec, au volant, Jürgen Oppermann et Otto Altenbach, le 18 août 1991 au Nürburgring où elle arriva quatrième au général. La voiture refit une apparition le 13 octobre 1991, dans le deuxième "Zeltweg-Hinterstoisser" de l'année en Autriche. Jürgen Oppermann remportera la deuxième manche.
Mais son plus fort moment de gloire eu sans doute lieu avec le trio Germano-Suisse, Jürgen Oppermann, Otto Altenbach et Loris Kessel, les 19 et 20 juin 1993, aux 24 Heures du Mans où elle termina septième au général.
Revenons-en à ces 24 Heures du Mans 1993 : après s'être qualifiée avec le neuvième meilleur temps aux essais préalables des 24 Heures, elle faillit ne pas prendre le départ de l'épreuve ! Son propriétaire privé n'avait pas trouvé de sponsor pour la course, il décida donc de la présenter sous la livrée et avec le logo de l'organisation officielle « Les 24 H du Mans ». L'Automobile Club de l'Ouest refusa de laisser partir la voiture sous ses couleurs malgré ses excellents temps en qualifications. Le propriétaire - lui-aussi - refusa de changer la toute nouvelle décoration de sa 962. L'ACO céda, et laissa prendre le départ à la seule voiture de l'histoire qui courut au Mans sous la livrée « officielle » des 24 Heures.
La 962 fit monter les mains durant la vente et se vendit pour la somme exceptionnelle d'un million quatre cent quatre-vingt quinze euros. C'est la voiture vendue la plus chère de cette vente.
Pas un rat sous les tonnelles de Bonhams.
Vu que je suis en hauteur, et que les voitures sont seules, j'en profite pour faire quelques nouveaux plans.
La lumière baisse, ça monte en ISO et je commence à fatiguer... Je rentre donc à la voiture, que l'on a déplacé au parking Club, de sorte à voir le circuit, à surveiller l'endroit où je me placerai pour les HTC - car il n'y a pas la place pour plus de quatre personnes -, mais surtout, à me reposer un peu.
Voilà ! Les U2TC finissent leur course et libèrent la place aux HTC pour la dernière course de la journée. Bon... voyons voir ce que donnent les photos de nuit à un endroit pas du tout éclairé... Le seul endroit éclairé est la ligne d'arrivée, il faudrait donc se mettre à la Brasserie pour cela. La dernière fois où j'ai fais des photos d'une course de nuit, c'était à Spa Six Hours et en intérieur de La Source. Ça rendait plutôt pas mal à vrai dire ! Est-ce que l’extérieur est aussi bien ?
Et bien, ce n'est pas si mal au final ! Après plusieurs essais de filés à très basse vitesse, je n'arrivais toujours pas à avoir des photos nettes, mon appareil n'a pas une montée en iso assez
propre pour ça... J'ai donc opté pour des photos au Flash, pour avoir ces disques brûlants et ceux qui freinent sur la ferraille directement comme la Camaro Z28 n°67...
Retour à la voiture avec la lampe torche puis direction le camping pour une courte nuit. Passons donc au petit bilant de fin de journée. Plutôt satisfait de mes photos, les courses offrent vraiment des sensations incroyables. J'ai longtemps regardé ma photo de la 635 CSI à travers les arbres, je pense donc que je vais y retourner demain pour un autre plateau. Je n'avais pas non plus d'objectif particulier à remplir.
Dimanche 24 Mai - Les courses, arrivée du Youngimers Rally et chargement des camions.
En se couchant à minuit, la nuit fut courte, pour compenser un peu, j'arrive seulement à dix heure. (Contre neuf d'habitude) Mais je n'ai raté aucune course, car de 9 heures à 9 heures 25, c'était une session club et de 9 heures 25 à 9 heures 45 (début de la course), c'était un temps mort. Les CER 2 commencent cette journée avec la course du plateau, d'une durée d'une heure. Je me positionne exactement au même endroit que pour la course des HTC d'hier soir, perché avec vue sur La Source.
Ce qui est bien avec cet endroit, c'est que l'on a une très bonne vue sur le circuit mais surtout qu'il y a un gros arbre qui crée beaucoup d'ombres le matin. L'ombre étant le soir sur la piste (ce qui est moins bien).
A dix minutes de la fin, je décide de laisser ma place à d'autres photographes, parce qu'après tout, tout le monde à le droit d'y aller, mais surtout, parce que j'ai une idée derrière la tête. Que diriez-vous, d'aller sur la pitlane voir les pitstop ? Moi, ça me plait.
Ah oui, avec mon accréditation, je n'ai pas le droit au bord de piste, mais j'ai le droit à la pitlane...
En à peine dix minutes, j'y suis. Mais il y a une chose à laquelle je n'avais pas pensé. C'est la fin de la course, donc, personne ne passe aux stands... Il n'y a que deux concurrents dont un qui ne restera pas longtemps et un autre immobile.
Fin de la course, les concurrents entrent maintenant dans le parking de refroidissement. Je trouve un coin en hauteur d'où l'on peut faire des plans sympathiques. Puis je rentre dans le parking.
Puis je retourne sur la pitlane pour la remise des prix des CER2. Sur la première photo, c'est la remise des prix de la catégorie Proto 2. Le Français Patrice Lafargue remporte la première place, non seulement celle de sa catégorie mais également celle du classement général, avec sa Lola T298 BMW, devant Yves Scemama et sa TOJ SC 304 et Frédéric Da Rocha dans une autre Lola T298 BMW.
Sur les autres photos, c'est le classement des GT 2. La Ferrari 512 BBLM remporte la course malgré son tête-à-queue au bus stop (avant le départ de la course !). Vient ensuite sur la seconde marche du podium, Jean-Marc Merlin, un autre Français, au volant de sa Porsche 935 K3 "Hawaiian Tropic". Et en troisième position, ce sont les Italiens Maurizio Fratti et Andrea Cabianca qui couraient en Porsche 934 ! Bravo à nos Français ! Et aux autres bien sûr !
Je reste encore dans la pitlane...
Avant d'aller au Village pour prendre la navette direction le parking VIP.
Il est midi, jusqu'à une heure les clubs tournent sur le circuit. Je décide donc de manger au parking pendant cette heure ci. Alors que je mange, j’aperçois un truc rouge qui ressemble à une F40, et c'est bien elle ! Shoot à l'arrache et à une main, l'autre tenant mon sandwich.
Pendant que je mange, je discute avec un vieux monsieur, lui aussi photographe, mais professionnel. Il me propose de venir au Combes pour les Group C et qu'il me ferait rentrer en bord de piste. Pourquoi pas ?! La course des Group C a lieu dans deux heures et surtout, dans vingt minutes, c'est la course des CER1, que je n'aimerai pas rater, il faut donc se dépêcher !
Mais un gros obstacle me fera perdre du temps... L'obstacle, c'est cette Carrera GT, ouvreuse du Yongtimers rally qui devait arriver dans l’après midi ! C'est la première fois que j'entends une Carrera GT accélérer... quelle mélodie !
Un passage obligatoire s'impose de toute façon par le parking qui est le ex-Sixties' Endurance. Leurs stands ont été démontés à une allure hallucinante ! Voici une photo que j'aime bien faire sur
les Carrera GT... Avec l'aileron levé, ce serait encore mieux...
Cette 250 GT SWB effectue quelques tests...
J'ai passé la seconde pour arriver au Combes avant la fin de la course... Mais avant les Combes, il faut passer par Double-Gauche ainsi que Bruxelles.
Je passe en dessous de la piste, jette un coup d’œil aux photographes présent aux Combes, et vois le monsieur. Je prend donc, le seul chemin, pour arriver aux Combes, (c'est en faite la forêt qu'il faut traverser) et trouve un trou dans le grillage. Je discute également avec le monsieur qui me dit que finalement il ne peut pas me faire rentrer. Merci monsieur... !
Je suis donc contraint de rester sur cette partie du circuit pour les Group C... Je me place finalement a Bruxelles pour avoir un angle de vue différent d'hier. J'arrive tout de même à avoir une belle flamme de la Sauber !
Puis je monte dans les bois
Bob Berridge s'empare de la plus haute marche du podium avec sa Nissan RC93, suivi de Steve Tandy et Mike Simpson et leur Spice SE90 GTP. La Sauber C11 finit sur la troisième marche, avec, au volant, Kriton Lendoudis et son coéquipier Rui Aguas, qui a signé le meilleur temps au tour de la course. Ils sont suivis par deux Porsche 962 ainsi que la ADA. Comme vous avez pu le voir sur ces photos, la SPICE SE89 n°15 n'a pas fini la course...
Il est l'heure de retourner aux stands... Enfin, plus précisément au parking du Youngtimers Rally, où tous les participants sont arrivés.
Petit tour par le club Alpine,
Puis je monte à la Brasserie pour la fin de la course des Trofeo Nastro Rosso.
Vincent Gaye, qui sort en glissade sur la dernière photo, termine premier, encore une fois, avec sa 275 GTB/C devant la 275 GTB de Jan Gijzen et la Bizzarrini 5300 GT de Jean Brandenburg et Raphaël Favaro.
Les deux 250 GT Berlinetta occupent la quatrième et cinquième place. La Breadvan finit quant à elle, neuvième.
Depuis la terrasse, je vois que les quatre Group C vainqueurs sont placés sur la pitlane. Ni une ni deux, je dévale les escaliers et arrive sur place. Un petit moment de bohneur m'attend, seul sur la pitlane de Spa avec quatre Group C... inoubliable.
Les clubs se préparent pour la dernière session.
Et la Sauber C11 rentre dans son paddock.
La fin de l'événement s'annonce... il y a de moins en moins de public et les écuries rangent.
Ici, Equipe Europe et la Porsche 962 C de Jean Marc Merlin.
Je découvre une nouvelle voiture qui n'a pas tourné durant l'événement, une Ford GT40 MK IV ! Enfin, une très belle réplique.
Deux autres voitures attendent d'entrer dans leur camion, une M1 ainsi qu'une Lola T70 Mk III B.
Certaines sont déjà parées au décollage, alors que d'autres rentrent seulement dans leur camion.
Le Youngtimers Rally fait sa parade de deux tours devant un public que l'on peut compter sur les doigts d'une main !
Retour dans les stands, je prends un peu de hauteur.
Avant de redescendre sur le plancher des vaches.
Les lots de Bonhams vont rejoindre leurs nouveaux propriétaires ou alors, retrouver "l'ancien" pour bon nombre. La Maurer C87 monte sur un simple plateau en touchant le bas de caisse, la 959 passe en "mode 4x4", et la 962 a les portes ouvertes et est là sans aucune surveillance...
Voici ma dernière photo du week-end. Une photo qui montre bien le casse-tête qu'est de ranger cinq voitures et le matériel dans un seul camion. Voilà... Spa-Classic 2015 est terminé... ce fut un magnifique événement, signé Peter Auto évidemment, bravo à eux et merci !
Durant ces trois jours, le soleil fut avec nous, à part le crash de la Nissan R90CK, il n'y a pas eu d'accident grave et c'est toujours mieux ainsi ! Mes objectifs pour 2016, si je participe à l'événement ? Aller un peu plus souvent dans la pitlane pour les arrêts aux stands, et regarder au moins une fois les U2TC.
Je finirai là dessus, merci à Peter Auto pour l'accréditation (qui me permet tout de même d'aller sur la pitlane), en espérant être accrédité en bord de piste l'année prochaine ! Pour clore cet article, je vous propose ma vidéo de ce sublime événement. Elle se trouve juste en dessous de la photo du camion. Bon visionnage !
- Matthieu -