Spa Six Hours 2015

                                                                                                                                          Textes et photos par Matthieu.

Samedi 19 Septembre


Il n'est pas loin de quatre heures du matin ce samedi, quand je pars de mon domicile en direction de Spa où se déroulent ce week-end les six heures de Spa en classiques, plus communément appelées Spa Six Hours.

 

Après quatre longues heures de route durant lesquelles je me suis occupé en écrivant en partie l'article sur la ballade de Chantilly Arts & Elegance, j'arrive enfin dans cet endroit qui commence à m'être bien familier. Comme l'année dernière, je récupère mon accréditation à l'Hostellerie le Roannay. Puis je jette un coup d’œil dans le parking où est garée une rare McLaren 650S LM (pour Le Mans, vous vous en doutez) jaune ! Ce modèle, qui est limité à cinquante exemplaires, se trouve en plus devant moi dans une teinte unique ! La grande majorité des exemplaires seront livrés en gris, la couleur sensée être obligatoire. Mais je suis devant l'exception qui confirme la règle... Les Anglais, toujours très présents à ce genre d'événements, commencent très fort ! 

Le chasuble récupéré, le week-end peut enfin commencer ! Le premier endroit où je marque un arrêt, c'est le fameux Bus Stop. Ce sont les Masters Pre-66 Touring Cars qui tournent actuellement, un mélange de grosses Ford, de petites Mini ainsi que des habituelles Alfa-Romeo et Lotus. Bref, une catégorie bien sympa à regarder, surtout les Mini sur deux roues ! 

Je décide de passer ma matinée sur le bas du circuit, et je pars donc avant la fin de la course vers Double-Gauche. Je boucle les deux-trois kilomètres en seulement vingt minutes, ce qui mérite largement une courte pose en haut de Double-Gauche

Voilà, la première course vient de s'achever, la Ford Falcon Sprint numéro 37 termine première suivie d'une autre Falcon et d'une Mini. La seule Mustang termine quant-à-elle quatrième, juste devant une Mini Cooper S. Les Cortina se sont disputées les huit, neuf, dix, onze et douzième places et ce sera la numéro 13 qui remportera le combat. 

 

C'est au tour du Woodcote & Stirling Moss Trophy d'occuper la piste, et pour cela, je me place aux Combes. La liste provisoire annonçait plusieurs raretés, telles deux Jaguar Type D, trois Type C, une Aston Martin DB3S, deux Mercedes-Benz 300SL ou encore une Ferrari 246 S Dino Fantuzzi. Mis à part l'une des Type D, elles sont toutes présentes, et il faut le souligner ! 

La Jaguar Type C numéro 15 part en glisse au premier virage...

La Ferrari 246 S termine deuxième, juste derrière la Lister Knobby numéro 63. La Type C numéro 15 termine à la limite du top dix et deux places devant la Type D de Carlos Monteverde. 

Le moment est venu pour moi de vous apprendre que j'ai loué un objectif spécialement pour les Spa Six Hours ! Cet objectif, c'est un 300 millimètres ouvrant à f/4, de marque Canon bien entendu, et par peur de ne pas zoomer assez, (car c'est le but en louant un tel téléobjectif) j'ai également opté, au même moment et toujours en location, pour une extension fixée sur l'objectif qui agrandit mes images d'un ratio de 1,4. Le tout couplé à mon 550D est assez impressionnant.

Le 300 millimètres f/4 monté avec l'extension devient un 420 millimètres f/5.6, parfait pour Kemmel Straight, la longue ligne droite qui relie le Raidillon aux Combes. Cette PGO Héméra GT effectue un tour avant la prochaine course, qui est celle des Historic Grand Prix Cars.

C'est parti ! Les cinquante F1 sont lâchées pour une course de trente minutes. Très impressionnantes ces petites F1. Parmi elles, quelques raretés comme une Bugatti Type 37C, une Talbot Lago T26 SS ou encore une T26 C. 

Au terme de la course, ce sera la Lotus 18/21 numéro 122 qui s'imposera mais la Brabham BT4 numéro 99 n'est que six secondes derrière ! Sur la dernière marche du podium se trouve une autre Brabham, la BT11A numéro 11. La Bugatti termine trente-et-unième et les deux Talbot finiront respectivement quarantième et quarante-et-unième.

 

J'ai l'habitude d'aller à l'intérieur de Rivage, surtout pour faire des filés. Mais aujourd'hui, je vais innover et tester l’extérieur de ce demi-tour pendant la course des Historic Sports Cars

Parlons un peu chrono; le meilleur chrono de cette course est celui réalisé par la Chevron B16 qui bouclera finalement les sept kilomètres en 2 minutes 42'135, à 155,515 km/h de moyenne (et oui, c'est précis !). En comparaison, Christophe D'Ansembourg avec sa Jaguar XJR14, bouclait un tour en 2 minutes 12'537 à 190,2 km/h de moyenne, lors de Spa-Classic cette année. Soit trente secondes de moins que la Chevron.

Vous vous en doutez surement, la Chevron B16 se place sur la plus haute marche du podium mais secondée de très près par la Chevron B8 numéro 41 qui n'est qu'à 46 millièmes de seconde derrière ! A présent, retour sur le haut du circuit en passant par le stand du Snetterton Speed Shop, où l'équipe a apparemment remporté un prix.  

Puis enfin, je me décide à faire un tour sur l'espace des "clubs", dédié aux personnes étant venues avec leurs bijoux. Je n'ai fait que la moitié du parking et voici ce que j'y ai trouvé.

Je me suis dépêché de faire le parking  des clubs pour avoir comme promis, un partie de la course des U2TC. Action ! C'est le mot qui me vient à l'idée en voyant ce spectacle de glisse et de roues levées au Bus Stop !

En ce qui concerne le classement, la BMW 1800 TS n° 100 décroche la palme d'or devant une Alfa Romeo Giulia Sprint GTA et (encore !) Carlos Monterverde en Ford Cortina qui termine donc sur la dernière marche du podium. Van Riet et De Borman au volant de leur Ford Cortina verte n°24 en terminent à la hauteur de la huitième place mais ils se sont, comme vous pouvez le voir, bien amusés ! 

 

C'est maintenant au tour des FIA Masters Historic Formula One Championship. Ce sont trente-quatre F1 des années soixante-dix et quatre-vingt qui vont s'affronter, sans limite sonore, comme elles le faisaient d'antan. 

Mais après un tour dernière la Pace Car, les voitures rentrent aux stands afin de changer les pneus slick pour les pneus pluies. En effet, la météo ne s'annonce pas spectaculaire. Et pas moins de dix minutes plus tard, des trombes d'eau s'abattent effectivement sur le circuit. Je sors donc le parapluie et je commence à "shooter" à une main.

 

             Passage de la PGO                                                          Entrée des F1 aux stands                                                    Tour de formation

Les premiers tours de la course se feront sous Safety car. J'ai monté le 300 millimètres pour l'occasion, voyons voir s'il réussit la mise au point malgré la pluie. 

Je change d'endroit afin d'avoir seulement l’arrière et la ligne droite. La Safety Car partie, les décibels me montent progressivement aux oreilles. C'est fou !

Certains n'ont pas peur et n'hésitent pas à mettre pied au plancher en sortie du Bus Stop !

Puis je bouge de quelques mètres et je me mets aux filés ! Avec le stabilisateur, c'est plutôt facile ! 

 




Grosse glissade à Blanchimont puis sortie de piste avant de venir embrasser le mur... 

Vingt-cinq minutes, c'est bien trop court ! Félicitation à la Tyrrell 010 n°70 qui termine première mais aussi aux deux suivantes, l'Arrows A4 n°1 et la Williams FW07/C n°37. C'est une Lotus 77 qui termine quatrième. 

 

Le tour le plus rapide à été effectué par l'Anglais Steve Hartley au volant de son Arrows A4 en 2 minutes 42'192 (sous la pluie évidemment). 

Nous y sommes ! La principale attraction, la fameuse course de six heures, celle attirant le plus le public, va commencer dans quelques minutes. Contrairement à l'année dernière, je sais où est la pré-grille et les Grid-Girls.

Les voilà ! Les Grid-Girls posent sur la majorité des bolides au départ de ces six heures de course, de quoi ravir le public et la presse mais surtout les pilotes ! 

Cinq minutes après être arrivé sur place, les coups de sirène et les sifflés des commissaires retentissent, mais également le brouhaha que créent les 124 moteurs au démarrage ! Puis, le convoi part pour le tour de chauffe. Direction La Source à présent pour moi où je resterai toute la première heure de course. Les F1 sont toutes garées à l'intérieur du virage.

J'arrive à me trouver une petite place parmi tous les photographes, je remonte le 300mm sur mon monopied et c'est reparti !  Tête à queue de l'Austin Healey 3000 numéro 68 en sortie du virage.  La Mustang 350 GT des deux frères Sleep ainsi que de Joel Wykeham sort de belles flammes de chaque côté du véhicule à chaque tour.

Petite frayeur pour la Porsche 356 C numéro 35 qui bloque les roues et part de travers. Mais le pilote à su rattraper tout ça. Elle finira la course à la trente-neuvième position.

Puis je me place de telle sorte que je puisse avoir les voitures à la corde du virage. La 911 blanche et rouge numéro 55 est celle dans laquelle vous serez à bord dans ma vidéo, qui est à retrouver à la fin de l'article. Avec tout le trafic, il est assez compliqué d'avoir une seule voiture sur la photo. Nous ne sommes jamais à l’abri d'une surprise ! Ici, la 911 numéro 53 lève joliment sa roue !





Poussé par mon frère, nous allons manger. Je retrouve la 991 50ème anniversaire qui est garée au même endroit que l'an dernier, puis je rentre sur la pit-lane pour faire quelques photos des arrêts des concurrents. 

En remontant la pit-lane, j'aperçois une équipe avec des blouses Porsche qui a l'air bien équipée et organisée. Les mécaniciens sont prêts et deux personnes se chargent de faire reculer le public. A les voir, on pourrait supposer que l'arrêt va être très rapide. Effectivement ! La 911 arrive, bloque les roues sur le sol encore humide, et s'arrête un bon mètre plus loin en manquant de bousculer la personne avec le panneau. Puis, trois ou quatre mécaniciens s'affairent autour de la voiture, vérifient la pression des pneus, nettoient le pare-brise et les rétros pendant que l'ancien pilote aide le nouveau à s'harnacher. La 911 repart tout aussi vite en faisant déraper les roues arrières puis toute l'équipe se félicite pour cet arrêt très rapide. Pas étonnant qu'elle lève sa roue à La Source

Les arrêts aux stands se poursuivent mais deviennent de moins en moins fréquents... 

C'est donc le bon moment pour sortir et rejoindre ma voiture afin de poser quelques objectifs inutiles pour la nuit et prendre le trépied que je n'utiliserai pas. 

Arrivé au parking, j'aperçois un toit jaune avec une prise d'air, aucun doute, il s'agit de la 650S LeMans. 

Puis je retourne dans les paddocks F1. Et oui, la nuit tombe et très vite ! Mais avant, faisons une comparaison entre 2015 et 2014 ; la photo de gauche à été prise en 2015 et celle de droite, en 2014. A gauche, la nuit tombe et à droite, la pluie tombe ! 

A ma grande stupéfaction, je retrouve une auto de l'écurie David Piper, la Lola T70 MK3B exposée au Concours d'Elegance de Chantilly en 2014 ! Je trouve également une Type-E dans une couleur bien originale ! 

Puis je monte le grand angle et vais en intérieur de La Source. Comme d'habitude, il y a un afflux de photographes, mais j'arrive tout de même à me procurer une place. 

Les premières gouttes de pluie sont petites, puis elles grossissent et se multiplient puis c'est la panique et on rentre se mettre à l'abri en courant... C'est ce que l'on appelle un "remake" de 2014 ! La pluie est un peu moins forte qu'en 2014 mais ça tombe suffisamment pour que les deux Pace-Car soient déployées et que les deux groupes formés ne passent pas par la ligne droite mais par les stands, cette dernière étant inondée malgré les évacuations d'eau. (les photos de 2015 ne sont pas représentatives à 100% car elles ont été prises au début)

Ne pouvant plus faire de photo, je décide de monter au dernier étage, maintenant vêtu d'un toit, pour regarder la fin de la course.

Je clos cette journée par cette vidéo prise par mes soins avec mon téléphone et publiée sur mon instagram. A ce moment là, la course a repris et les concurrents bouclent leurs derniers tours. 

Et la pluie arrive ! Remake de 2014... #SpaSixHours #spafrancorchamps #fucktherain #Spa

Une vidéo publiée par Matthieu Bourgeois (@thecarspots) le

Voilà ! La course s'est terminée un peu plus tard que prévu, mais de seulement dix minutes. La Ford GT40 numéro 34 du Néo-Zélandais Roger Wills et du Britannique James Littlejohn se place sur la plus haute marche du podium, devançant la GT40 de Graf-Fucke - qui a bouclé un tour en 2 minutes 44'427, soit le tour le plus rapide de la course - et une Shelby Cobra. Un tour derrière et à la quatrième position, nous retrouvons une autre GT40, suivie d'une Type-E et d'une autre GT40. L'Aston Martin DP214 termine très bien sa course, se positionnant à la septième place. Au mépris de son acharnement, la 911 de l'équipe ATC-Reclame finira quant-à-elle trente-huitième.


Malgré ces conditions climatiques difficiles, les vainqueurs ont bouclé cent-quatre tours du circuit Belge, soit 749,428 kilomètres. Cependant, en additionnant la distance parcourue par chacun des 104 équipages ayant pris le départ, la somme est plutôt impressionnante avec un total de 77 940,512 kilomètres, ce qui aurait pu vous permettre de faire plus d'un tour du monde. 


Dimanche 20 Septembre

 

Le réveil sonne à huit heures afin d'être prêt pour neuf heures. Un rapide coup de balais dans le mobile-home, les clés rendues, je peux partir. N'ayant pas pris le même camping qu'habituellement, je ne suis plus qu'à seulement cinq minutes (en voiture) du circuit. 

 

Aujourd'hui, je passerai les trois quarts de la journée sur la partie "basse" du circuit (Les Combes, Double-Gauche, etc...). Pour la première course de la journée, qui est celle des British Sports Cars - GT & Saloon Challenge, je vais essayer d'aller en intérieur de Double-Gauche, endroit qui m'est encore complètement inconnu. Peut-être pourrais-je faire des filés ? 

 

Je rentre donc à l'entrée "Campus" avec ma voiture mais le gardien me refuse l’accès à l'intérieur du circuit... Je me gare donc au parking précédant l'entrée et m'aventure dans le chemin qui a l'air de rejoindre Double-Gauche. Les soixante-huit voitures passent derrière la Pace-Car alors que je suis seulement à Fagnes. J'avance lentement mais le chemin est complètement inondé. Peu importe, je prends de la hauteur en grimpant sur une roche pour ne pas avoir les grillages puis je commence à photographier les autres passages. 

J'aperçois deux commissaires de piste de mon côté un peu plus loin, je décide donc de bouger pour leur demander s'il serait possible de rentrer en bord de piste. Les commissaires, sont, comme souvent, sympathiques, et m'ouvrent la grille. Après avoir fait quelques photos au grand angle, je monte le 300mm avec l'agrandisseur, ce qui en fait une version 420mm.

Très vite, la course touche à sa fin. Je n'ai pas vu le temps passer ! C'est une Ford Escort MkI qui décroche la première place, devançant une Chevron B8 et une Escort RS2000. 

 

Voici à présent une catégorie regroupant les autos des Masters Seventies Celebration, des Historic Touring Cars Challenge et des DRM Klassik Pokal. C'est une nouvelle catégorie pour les Spa Six Hours et j'en attendais un bon plateau. Malheureusement, ce dernier ne s'avoue pas convainquant. Il n'y a qu'une seule BMW M1 Procar et également une Porsche 935, deux/trois Ford Capri et quelques Porsche 911. La DeTomaso ayant été annoncée ne tournant même pas.

L'endroit où je suis s’avérant répétitif, j'essaie d'avancer vers Double-Gauche. Mais le chemin devient de moins en moins praticable, je décide donc de revenir au parking et d'y aller par l'autre côté de la piste, en extérieur. C'est un marathon qui commence car il n'y a que quarante minutes de course et elles risquent de s'écouler pendant que je marche.

Cet endroit, que je ne connaissais pas, est vraiment pas mal mais il s'avère qu'il est lui-aussi répétitif à la longue. Quinze minutes plus tard, me voilà arrivé à Double-Gauche. Je doute qu'il y ait meilleur endroit pour les filés à Spa.

Les deux Aston Martin DB4 font plusieurs tours l'une derrière l'autre. J'apprendrais plus tard qu'il s’agissait de deux Lightweight ! La bleu à apparemment touché, mais ce n'est que de la tôle.






Mazda RX3 à moteur rotatif : quelqu'un pourrait-il lui dire qu'il fait très mal aux oreilles ?!



Oh ! une nouvelle ! Incroyable mais vrai, Christian Dumolin s'est retrouvé en pleine course d'une catégorie qui n'est pas la sienne ! Il pensait faire le tour de formation... Tout cela, à cause de l'accord d'un commissaire pour rentrer sur la piste.  

Bref, la course se termine tout de même sans interruption. Sur la plus haute marche du podium et avec plus d'une minute d'avance sur le second, nous retrouvons la Ford Capri numéro 3 (qui avait également remportée sa course lors de Spa-Classic).  C'est la 911 2.8 RS numéro 41 qui occupe la seconde place, devançant ici la M1 Procar ! Huit voitures se sont faites disqualifiées pendant la course dont la Porsche 935 et l'Aston Martin DB4 Lightweight numéro 59.


C'est maintenant au tour des Masters Pre-66 Touring Cars de s'affronter sur le circuit. Je n'ai vraiment aucune idée des voitures qui courent dans cette catégorie.

Je découvre donc cette catégorie lors de ce premier passage. Elle est constituée de seize voitures, dont, parmi elles, une AC Cobra, la Ferrari 250 GT SWB, une Aston Martin DB2, une Porsche 356A ou encore des Jaguar Type-E ! Je profite donc de cette heure pour faire quelques filés à travers les arbres et manger. Il est déjà midi ! 

Voilà ! L'AC Cobra écrase ses concurrents et termine avec presque une minute d'avance sur l'Austin Healey 300 numéro 21, qui, vous l'aurez deviné, termine seconde. Viennent ensuite une Morgan, deux Type-E, une DB4, une Lotus Elite, la 250 SWB, une autre Type-E, la DB2, une autre Elite, la 356A et enfin, une Alfa Romeo Guilietta Sprint. 

 

C'est maintenant l'heure de mettre les boules-quies. En effet, durant les deux prochaines heures, aucune des trois catégories n'a de limite sonore ! Me voilà de retour en bord de piste, à Bruxelles, pour la course tant attendue des FIA Masters Historic Sports Cars. Les Lola, Chevron, McLaren, Cooper, Ferrari et Porsche se disputeront les victoires (car il y a plusieurs classes réunies dans cette catégorie). 

Puis je me positionne de sorte à avoir l’arrière des véhicules sur le vibreur. C'est le dernier endroit où j'aurais pensé utiliser le 300mm en le louant. 

Puis je rejoins Rivage tout en continuant de faire mes photos pour les dernières minutes de course. A cet endroit, je suis très près de la piste et seule une glissière me sépare d'elle, j'évite donc, par prévention, de me mettre trop près de cette glissière. Et j'ai bien fait ! Car une minute après m’être fait moi-même la remarque, une Chevron glisse en sortie de Rivage et vient taper la glissière. Puis c'est au tour d'une Lola d'aller toucher les pneus un peu plus loin... Une fois la course terminée, les commissaires regardent pourquoi ces deux voitures ont glissées à la fin et découvrent qu'il y a de l'huile par terre. 

Les Lola T70 frappent fort et prennent les quatre premières places ! La 911 RSR numéro 33 termine vingt-et-unième devançant ainsi la Ferrari 365 GTB/4 de sept places. Le tour le plus rapide à été effectué par la Lola T70 numéro 133 (arrivée en première place) en 2 minutes 28'844 a une vitesse moyenne de 169 km/h. Désormais, place aux Historic Grand Prix Cars pour une course de trente minutes. 

Les ayant déjà photographiées, je ne m’éternise pas dessus et vais réserver ma place à la fin de la ligne droite Kemmel. Au même endroit qu'hier pour les "petites" F1 (qui tournent en ce moment) mais ce sera cette fois-ci pour les "grosses" F1. 

Les rôles se sont inversés ! La Brabham BT4 numéro 99 (seconde à la première course) s'impose devant sa principale concurrente, la Lotus 18/21 (première à la première course). C'est une Lotus qui se place sur la troisième marche du podium. La Bugatti finira malheureusement dernière et les deux Talbot, quarante-et-unième et quarante-deuxième. Elles ont "chuté" d'une place par rapport à la première course.

 

Comme je le disais plus haut, je suis en extérieur des Combes afin d'avoir la ligne droite Kemmel. Dix minutes avant le départ de la course, toutes les rectangles des photographes sont pris ! Certains sont arrivés trop tard et ne pourront pas avoir la photo du premier tour ! 

 

Les trente Formule 1 passent derrière la Pace-Car pour le tour de chauffe... Puis j'entends un bruit monstrueux, la course à bel et bien commencée ! 

Rossi Di Montelera freine un peu trop tard et bloque la roue droite de sa Lotus 80 ! A 420mm, je suis un peu trop près pour les filés mais je ne vais pas changer d'objectif car il va me servir. 

La course ne dure que vingt-cinq minutes donc c'est "la course" pour moi, pour aller aux trois endroits que j'avais prévu. Voici le second. Il se situe en sortie des Combes direction Rivage.

Puis je prends le tunnel et vais en intérieur. La fin de la course approche, je n'aurais eu finalement qu'uniquement cinq F1 à cet endroit. 

Je me répète mais les courses de Historic Formula One sont bien trop courtes... En voici le classement : la Tyrrell 010 numéro 70 conserve sa place et reste première. Christophe D'Ansembourg enchaîne les podiums avec sa Williams FW07/C et gagne une place en se positionnant sur la seconde marche à présent. C'est une Tyrrell 009 qui terminera troisième, devançant d'une seconde une Arrows A4.


Lors de la course d'hier, qui s'est déroulée sous la pluie, c'est Steve Hartley au volant de son Arrows A4 qui signait le meilleur temps en 2 minutes 42'192. Aujourd'hui, sur une piste sèche, c'est Loic Deman au volant de sa Tyrrell 010 qui signe le meilleur temps en 2 minutes 14'618, soit pratiquement trente secondes de moins ! 

 

Cinq petites minutes plus tard, les Historic Sports Cars envahissent la piste ! Il va falloir commencer à envisager le départ malheureusement... Il me reste encore quatre bonnes heures de route. Il faut également rendre les chasubles. Je décide donc d'aller sur le "haut" de circuit.

Voici une Lamborghini Diablo. La même que l'an dernier, garée plus-ou-moins à la même place, à la même heure ! 

Les voitures commencent déjà à rentrer dans leurs camions. C'est un moment que j'affectionne tout particulièrement car il permet de faire beaucoup de photos d'ambiance. 

Sur la Pit-Lane aussi ça bouge...

Voici la dernière course de ces Spa Six Hours 2015, les Masters Gentlemen Drivers Pre-66 GT Cars. Evidemment, je ne la regarderais pas. J'assiste seulement à la mise en place sur la grille de départ.

Rassurez-vous, les deux Cobra Daytona sont des répliques. La course lancée et donc, les voitures parties, je peux enfin rendre mon chasuble. 





Il semblerait que cette Ford Mustang ait tapé.

Je rejoins Kévin d'Automotive Press puis direction le parking. 

Passage obligatoire par le stand Mazda où sont présentes deux Mazda R100 (celle de gauche ayant tapé, ils ont préférés cacher l'avant avec un drapeau Japonnais).

Heureusement que je me suis arrêté ! Cherchant d'autre équipes qui rangeraient à tout hasard leurs stands, j’aperçois une Porsche 918 Spyder garée devant les toilettes. Certes, ce n'est pas beau pour les photos, mais c'est une belle trouvaille dans un événement d'anciennes. Elle est en fait là pour le Trackday de demain. 

Hypnotisé par cette 918, je n'ai pas vu la Mini derrière, plutôt bien positionnée à côté de son camion. Je prends à présent la route du retour... 

 

Les Spa Six Hours resteront pour moi un superbe événement tant qu'ils m'accréditeront ! Bien évidemment, je blague, même sans être accrédité, les courses resteront les mêmes. Les courses, parlons-en : toujours aussi bien remplies, je pense que je n'ai rien d'autre à dire là-dessus si ce n'est qu'elles offrent toujours beaucoup d'action, mais ça, il y en a à chaque événement. Cette année, la météo n'a pas été si méchante finalement, nous avons eu un samedi ensoleillé jusque quatorze heures puis une bonne grosse averse. La pluie est revenue pour la partie sous la nuit de la course des six heures. Le dimanche a été lui, parfaitement ensoleillé toute la journée.

Malheureusement, je ne pense pas y assister en 2016 par contre...

 

A présent, faisons le point sur l'objectif loué spécialement pour l'événement. Très bien, mise au point très rapide et efficace, le stabilisateur aide beaucoup pour les filés (faut-il encore pouvoir faire des filés avec un tel objectif). Il n'a eu que de légers bug ! Malgré qu'il soit un peu restrictif à certains endroits du circuit, je pense par exemple à Bruxelles, il zoomera toujours plus qu'un 200 millimètres. Le fait d'ajouter un multiplicateur 1,4x est très ingénieux, et sert beaucoup.

 

En revanche, je ne pense pas du tout à un futur achat car vous l'avez sûrement vu, les photos sont assez répétitives, et la composition est impossible avec ce genre d'objectif. De plus, il n'est pas léger et ne se fait pas discret (dans sa pochette ou dans le sac). Je serai tout de même prêt à le louer une nouvelle fois pour un événement de ce genre. 

 

Je vous laisse avec ma vidéo, n'hésitez pas à la partager mais aussi à laisser un petit pouce vert !

 

- Matthieu -                           

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