Tour Auto Optic 2000 2016 - La 25ème édition ! - Seconde partie

      - Textes et photos par Matthieu Bourgeois -                

Jeudi 21 Avril 2016 - À couper le souffle ! 

 

Ce matin, c'est pas la forme. La fatigue se fait ressentir, la vision devient trouble par moment et me fait tourner la tête. Ça tombe très mal car j'avais prévu d'aller à la fin de la première spéciale, qui se situe dans les montagnes. Aujourd'hui, il n'y a que des spéciales au programme, au nombre de trois, promettant ainsi d'être aussi extraordinaires que rythmées, tant bien pour les pilotes que pour les spectateurs et les photographes. La première débute à Rive de Gier et gravit le col du Pilat sur une route assez large qui se rétrécit au court de la spéciale. Malgré de nombreux arrêts pour éviter tout malaise au cours de la montée, j'arrive en même temps que Jean Pierre Lajournade au volant de sa Type-E qui vient de signer le troisième meilleur temps des VHC.

L'herbe est encore mouillée mais je m'avance dans la forêt pour avoir un endroit où les participants sont encore chronométrés.

Voici les derniers virages, ça attaque fort pour grappiller les dernières secondes ! Le plateau 5 passé, les premières voitures du plateau suivant arrivent lorsque je me remets en route.

Lors d'un Tour Auto, il y a toujours des spots immanquables tels les champs de colza sur les deux premières étapes, les troncs d'arbres coupés dans les montagnes, ou encore les tunnels de roche. Les champs de colza, ça ne sera, pour moi, pas pour cette année. Cependant, j'ai trouvé des troncs d'arbre lors de la descente du Col de L'Oeillon. J'ai pu faire toute la montée derrière la Sunbream Rapier de Yu Ming Nelson Tan et Nigel Kat, en se faisant doubler par les plus rapides, très sympathique !

Je prend de la hauteur lorsque l'unique Lancia Stratos de cette édition fait son apparition. Enfin une photo de cette auto !

Les concurrents et concurrentes se dirigent désormais vers la septième épreuve chronométrée, prenant source à Saint-Bonnet-le-Froid, le lieu de la mythique spéciale du rallye de Monte-Carlo. Mais je suis contraint de la sauter si je souhaite rattraper mon retard. Direction donc le château de Gourdan. Un bon kilomètre avant ce château, les affiches "TAO" me font prendre une petite route passant sur un pont très étroit, et entre des murs de pierre. Après m'être garé sur le parking des assistances et partenaires, et avoir mangé, j'essaie de rentrer dans l'enceinte du château mais la personne à la première arche me dit que le château n'est pas accessible pour la presse aujourd'hui. Une petite négociation s'en suit et j'arrive à entrer. Au premier coup d’œil, c'est vraiment sympa ce parterre de fleurs avec la deuxième arche. Mais je trouve mon bonheur plus loin encore : de quoi s’asseoir à l'ombre, avec vue sur l'allée menant au parking et l'arche en arrière plan, sans trop de monde.

Le plateau 4 repart en même temps que certains concurrents du plateau 3. Je fais un tour de la cour divisée en deux, une partie pour les tables et chaises pour le repas et une autre pour garer les voitures. Je trouve en contre-bas de cet endroit une très rare Peugeot 205 Turbo 16, c'est extraordinaire de voir ça par hasard ! Peut-être appartient-t-elle au propriétaire du château qui l'aurait sortie pour l'occasion ? Probable... 

Puis je rejoins rapidement la petite route par laquelle je suis arrivé pour voir arriver les plateau 5 et 1 en compagnie de Joris. Pendant les quelques minutes de blancs entre les voitures, nous nous organisons pour la dernière spéciale de la journée qui passe, entre autres, dans deux tunnels mais qui ne sont accessibles qu'après une demie-heure de marche. Vraiment sympa comme lieu mais je m'en lasse un peu car les cadrages sont sensiblement les mêmes.

Je suis prêt à faire une demi-heure de marche pour entendre le plateau 5 à fond dans un tunnel ! Mais alors que j'entame la montée d'une des montagnes du Vercors, je croise le plateau 3 qui redescend. C'est un bon point car la route est sympathique, mais je la continue sans effectuer de halte pour arriver à ma destination finale. Puis je vois les voitures de photographes connus, et c'est l'arrêt d'urgence, suivi d'une excitation sans limite ! Car je suis sur LE spot de ce Tour Auto 2016 : une route au bord d'une falaise, creusée dans la roche créant ainsi des... tunnels de roche, c'est tout simplement sublime ! Je vous présente donc le cirque de Combe-Laval !

Une fois avoir posté cette "trouvaille" sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux déçus de ne pas avoir pu suivre le Tour Auto jusqu'ici, à commencer par Nino, qui a quitté l'aventure il y a un jour. N'oublions pas ceux comme Joris qui ne m'ont pas suivi ! 

Cette portion de route est absolument dingue. Je peux vous assurer que même en ayant les pieds sur la terre ferme, le paysage et la falaise qui se trouve juste en dessous de vos pieds, derrière un muret de cinquante centimètres, cela donne le vertige !

Je retourne à mon auto pour prendre le grand angle et trouve un endroit où je suis placé encore plus haut ! Ici, un pas de travers et c'est le vide... Puis les voitures se font attendre... dix minutes... puis vingt... puis trente... Ce qui m'a largement laissé le temps de prendre toutes mes affaires et de m'aventurer plus loin.

Enfin des participants ! La spéciale a du être bloquée, ce qui expliquerait les trente minutes d'attente... Cependant, le ciel s'assombrit et les gouttes d'eau font leur apparition...

Je retourne une dernière fois au spot en hauteur... Puis je pars de ce merveilleux endroit... Le mauvais sort s'acharne une fois de plus sur moi cette année, décidément ! Après l'équipage qui casse au premier circuit, voici le meilleur spot du Tour Auto, le troisième jour de compétition, où seulement quelques voitures passent puis plus rien car la spéciale précédente est bloquée. Cela me rappelle quelque chose : le meilleur endroit de l'an dernier était situé à la fin d'une spéciale et j'étais parti car plus aucune auto n'y arrivait.

Sur la route de mon dernier stop de la journée, que j'avais repéré sur Google Maps, le plateau 5, que j'ai à nouveau dépassé suite à des vérifications pour d'éventuelles casses durant la spéciale, me suit de près sur des routes sinueuses.

A mon grand regret, mais en même temps c"était envisageable, il y a beaucoup de monde dans cette épingle. Je me positionne donc dans une ligne droite.  Il y a une jolie ambiance ici !

L'arrivée de cette troisième étape s'effectue sur le Champs de Mars de Valence. Pour ce qui est du classement général en VHC à la fin de cette journée, Lajournade est toujours en tête et son écart avec Ludovic Caron et sa Shelby Cobra 289 s'agrandit ! Le haut du classement en régularité ne change pas mais l'Alpine A110 de Georges Henri Meylan, seconde, et la 250 châssis court des Argentins, troisième, ne sont qu'à une toute petite seconde d'écart ! Les deux derniers jours seront donc importants pour départager ces deux concurrents.

 

Vendredi 22 Avril 2016 - Direction le sud !

 

Aujourd'hui, l'ordre des départs des plateaux change ! Les plateaux de régularité partiront les premiers, puis les trois de compétition suivront. Un ordre logique tout somme : 1, 2, 3, 4 puis le 5. Au programme de cet avant-dernier jour, deux spéciales, les Gorges de l'Ardèche et le circuit de Ledenon. Je décide de ne pas perdre mon temps à la première spéciale et d'aller directement aux Gorges de l'Ardèche, route très touristique. Qui dit touristique, dit touristes et peu de place pour stationner. Mais mon bonheur se trouve ici, dans un village ardéchois non loin de Vallon-Pont d'Arc.

Je n'ai jamais trop suivi les plateaux de régularité, mais ce soir ce sera chose faite. En tout cas, là où je me trouve pour le moment, c'est dans un superbe village fleuri, même s'il est dommage que je ne puisse pas mieux avoir les moutons dans mon cadre.

Il y a moyen de faire un peu de composition dans ce village ! Merci au chien d'avoir arrêté l'AC Ace pile au milieu du trou ! 

Vallon-Pont d'Arc passé, je m'aventure dans les Gorges de l'Ardèche ! Comme prévu, il y a beaucoup de monde sur cette route, entre ceux qui suivent le Tour Auto comme moi, ceux qui le font, ceux qui visitent et profitent de la vue et ceux qui suivent un canoë qui descend par la rivière. Il est donc difficile de trouver un endroit où s'arrêter. Mon premier arrêt est celui-ci, où je retrouve Joris et Quentin, qui n'ont pas pu venir à Combe-Laval hier et donc, qui se rattrapent avec ce tunnel. Deux-trois voitures passent, puis je me remets en route.

Malheureusement, la route ne passe pas assez près du Pont d'arc (que je vous pouvez voir sur cette photo téléphone) et il n'y a pas de quoi s'arrêter. La photo que rêvaient les photographes restera donc un rêve... 

Voici le second spot. Il se situe vers la fin de la route et offre un panorama assez extraordinaire. Il faut aimer ce genre de photo où le sujet principale prend qu'une infime partie de la photo pour s'arrêter ici.

Ma dernière halte est imprévue : mais ayant vu des chèvres sur le bord de la route voir sur la route, je me suis senti obligé de m'arrêter. Malheureusement, le bruit des moteurs les a fait fuir et je n'ai pas pu les avoir avec une auto... Peut-être une prochaine fois ! J'en profite pour vous présenter la voiture rouge étrange qui se trouve au milieu des photos. C'est une Studebaker Champion de 1954 et c'est la voiture du Tour Auto qui s'est pris le plus de pénalités, en concurrence avec la Porsche 3.0L RSR (réplique) de Guy Frequelin, avec plus de quinze pénalités ! Je cite "24 minutes de retard", "6 minutes de retard", et je crois même avoir vu un jour sur l'application "bruit excessif". Mais l'important, c'est de participer n'est-ce pas ?

Quelques kilomètres plus loin, je m'arrête pour manger. Les concurrents, eux, rejoignent l'Abbaye de Bouchet où leur repas attend patiemment. Niveau photographie, c'est moyen, mais au moins je les vois arriver et ai de quoi manger à l'ombre !

Je vais profiter de cette pause pour vous présenter ces quelques autos d'assistance peu ordinaires ! On connaît tous les camions d'assistance qui bombardent sur les routes de campagne pour rattraper l'auto dont ils ont la charge, mais les assistances ici-présentes entrent vraiment dans l'esprit du Tour de France Automobile. Bien entendu, elles se rajoutent en supplément du camion principal, mais les pilotes peuvent au moins apprécier le tracé du Tour Auto au volant d'une Porsche 911 2.7L RS, de Ford Mustang ou encore d'une Citroën DS Break sans être classés.

C'est en suivant entièrement le roadbook (pour la première fois me concernant) que je passe au pied de l'Arc de Triomphe et du théâtre antique d'Orange et par la Mecque des vins, Châteauneuf-du-Pape. De là, mon chemin m'emmène à Saint-Victor-la-Coste, où une courte spéciale chronométré attend les concurrents. Je me rends à l'arrivée de celle-ci mais je n'y resterai que dix petites minutes car seule une petite heure nous sépare de la prochaine destination : le circuit de Lédenon. 

A mon arrivée, le plateau 3 arrive petit à petit tandis que le plateau 1 laisse la place au plateau 2. J'ai beau chercher, mais une fois de plus, ne connaissant pas le circuit, je ne trouve pas d'endroit donnant une vue sans obstacle sur la piste. Je rentre tout de même dans un bar, sensé offrir une « vue panoramique sur le circuit », pour voir si je peux sortir quelque chose... Ce n'est pas extraordinaire mais c'est mieux que rien. Grâce à la vue « panoramique », je m'aperçois d'abord que le circuit et très vallonné et ensuite qu'il y a du public de l'autre côté du circuit et qu'ils n'ont aucune grand barrière, ni aucune vitre, entre eux et le circuit.

Après avoir fait plusieurs tentatives pour garer la voiture là-bas (sans réussite) et après avoir dérangé plusieurs fois la personne chargée de la circulation à la sortie du circuit, ne comprenant pas pourquoi une voiture presse cherche à aller dans le parking public alors qu'un parking est réservé pour ces autos,  je trouve enfin le précieux sésame ! Enfin un bonne vue sur circuit ! D'ici, j'ai vue sur trois parties du circuit différentes, sans aucun obstacle gênant devant moi !

 

La course se terminera à 16h30 et il me reste encore beaucoup de route jusqu'à Marseille ! Je redescends donc de cette butte sur laquelle se situe le circuit et, toujours en suivant le roadbook, je repars en direction de Saint-Rémy-de-Provence, le lieu officiel de la fin de cette quatrième étape. Les concurrents rejoindront par la suite l'esplanade J4 de Marseille mais sans être chronométrés. Comme à chaque point de passage Optic 2000, il y a toujours une bonne ambiance et beaucoup de personnes viennent admirer les deux heures de passage du Tour de France Automobile, ce qui n'est pas sans rappeler le Tour de France cycliste. Vous pouvez en juger par cette photo téléphone prise par mes soins à l'un de ces checkpoints.

Désormais, ce n'est plus que de l'autoroute jusqu'à Marseille. Une idée me vient alors à l'esprit, faire des travellings sur l'autoroute ! C'est l'endroit idéal quand on ne peut pas se mettre dans le coffre, mais ce n'est pas très joli comme cadre en général. J'attends donc quelques voitures à l'entrée de l'autoroute et le timing va être serré car je n'ai qu'une vingtaine de kilomètres avant que nos routes se séparent. Quelques Ferrari récentes passent puis je vois une 250 GT SWB arriver ! Hop ! Je m'empresse de me mettre derrière et de la suivre. Heureusement pour moi, son pilote est raisonnable lorsqu'il est au volant de son bijou. Nous arrivons à le dépasser et une fois à côté, le doigt reste appuyé sur le déclencheur et la rafale ne s'arrête plus mais une seule photo se démarque des autres !

Afin d'éviter un hôtel à Marseille, j'en ai pris un directement juste à côté du circuit du Castellet, à Beausset, soit à une dizaine de minutes du circuit. Ce que me laissera du temps demain matin pour aller faire quelques provisions pour les prochains jours et acheter la carte routière des hauteurs de Cannes que je n'ai pas. Pour ce qui est du classement, celui des VHC reste le même avec Lajournade en tête, mais c'est du côté des régularités que ça à changé ! Les argentins et leurs 250 GT SWB sont remontés d'une place, ils se placent donc seconds au classement entre deux Alpine A110 ! Plus que trois secondes départagent premier et second. La bataille s'annonce rude demain !

 

Samedi 23 Avril 2016 - Boucle nocturne !

 

Nous y voilà déjà ! Le cinquième et dernier jour de ce Tour Auto 2016... Ce matin je me réveille largement plus tard car avant d'arriver au circuit, les concurrents devront d'abord sortir de Marseille puis se mesureront à une première épreuve spéciale avant d'arriver à l'Optic 2000 du Beausset, puis enfin ils s'affronteront sur le tracé du Paul Ricard, une heure plus tard. Soit près de trois heures de route avant leur arrivée. Étant arrivé de nuit, je ne l'avais pas remarqué, mais je suis au bord d'une des routes, voir même LA route la plus empruntée de la ville. Depuis huit heures du matin, les passionnés et leurs vielles autos ainsi que les ouvreurs, partenaires et VIP du Tour ne font que passer... Mes courses faites, je prends la direction du circuit ! C'est un vrai labyrinthe pour accéder au cœur du circuit. Bref, à mon arrivée, ce sont les partenaires Ferrari qui occupent le circuit. Je vois enfin ma toute première F12 TDF, qui prend la relève de la 599 GTO, et quel son !

Les voitures du plateau 1 font leur apparition dans l'enceinte du circuit à dix heures pétantes. Un peu en avance mais ça m'arrange bien car moi qui croyais que j'allais cuir au soleil dans le sud, je me trompais ! Le vent est plus que présent sur ce circuit, à en devenir glacial ! Je me réfugie donc dans le tunnel passant sous le circuit pour attendre ce premier plateau pendant près d'une heure passée à regarder un avion faire des figures au dessus du circuit. La Porsche 356 numéro 164 arrive sur plateau en même temps que le plateau 1 alors qu'elle appartient au plateau 3.

Les essais débutent à 10h45 et je me rends compte que c'est la première fois que je vois le plateau 1 sur circuit. Il était temps ! C'est assez impressionnant de voir une Jaguar Type-E ou les Peugeot 203 et 403 se pencher autant dans ce virage à angle droit pour ensuite se remettre gentiment sur la droite afin de laisser les plus rapides tels la 2.7 RS numéro 11 qui signe un très bon temps au tour mais fini tout de même soixante-neuvième de la séance. Et oui... c'est de la régularité...

Nos trois premiers en régularité sont en ce moment même sur le circuit et le classement a une fois de plus changé ! Martin H. Sucari et sa Ferrari 250 SWB se placent désormais sur la plus haute marche du podium !

 

Les filés à basse vitesse sont presque impossibles à faire avec un vent aussi fort, même aidé d'un monopied ! Ce circuit m'a assez refroidi comme ça... j'envisage de partir... Mais midi approche et le premier plateau ne partira pas avant treize heures et demie car les concurrents mangent sur place. Je vais faire de même mais un bâtiment non loin du parking m'intrigue... Pfiou ! J'aperçois au loin une Porsche 996 GT1 bâchée en compagnie de Lamborghini Murcielago Blancpain et GT3. Il y a même un 4x4 du Dakar ! C'est le SRO Race Centre by MMC Paris. Les voitures du plateau 3 arrivent petit à petit.

13h30 passé, je reprends la route vers Cannes. Direction Fréjus par l'autoroute et enfin Cannes par une petite route très sympathique. Vu le résultat de la veille, je ne pouvais m’empêcher d'attendre quelques voitures au péage de l'autoroute. Quelques minutes d'attente où je laisse filer deux Alpine pour avoir au moins trois voitures à la suite afin d'avoir de la diversité dans les travellings. La première est cette CG 1200 S pilotée par Jean Rigondet et Olivier Souillard. Ils se classent cinquième au général en régularité !

Voici la seconde : la Mercedes 230 SL de Nicolas Seurot et Severone Seurot, tout contents qu'on les prenne en photo ! Merci à vous ! Ce moment fera sans aucun doute parti des meilleurs de ce Tour Auto 2016, les signes de mains et sourires des pilotes étant tout simplement magiques !

Un peu plus loin et dans les environs de 110 km/h, je retrouve une autre 250 châssis court à mon plus grand bonheur ! Voici les très réguliers Martin H. Sucari et Francisco Sucari, pour le moment en pôle position en régularité, devant les deux Alpine A110.

Celle-ci n'était pas prévue mais c'est encore mieux ainsi ! Je vous présente les quatrièmes en régularité, Jérôme Dupard et Emmanuel Sausserau, accompagnés de leur Ford Escort Mexico numéro 46. Une fois des plus, les concurrents ont l'air très enthousiasmés de nous voir à la fenêtre de la voiture, cheveux au vent, à plus de cent kilomètres par heure. Il est temps de sortir de l'autoroute et de rejoindre les petites routes. A la sortie, toutes les voitures que j'ai doublé précédemment sont derrière moi et une cinquième fait son apparition, la Triumph TR4 de Jean-Jacques Thuner et Daniel Melle, vingt-huitième au classement général.

Puis je prends les petites routes de l'arrière-pays Azuréen en compagnie du plateau 1. Un dernier spot avant Cannes avec de jolies fleurs jaunes histoire de voir les véhicules que je n'ai pas beaucoup vu durant ce Tour Auto...

Il est maintenant temps de profiter du convoi inédit que crée le Tour Auto. Le temps d'une heure, je me situe derrière le plateau 1, de l'arrière-pays jusqu'au bord de mer : c'est une heure avec l'appareil photo posé et éteint, une heure où j'observe avec mes yeux et non à travers l'œilleton de l'appareil. Dans les bouchons de Cannes, je me remémore les merveilleux moments de ce Tour Auto 2016 et je me dis que ce n'est pas encore fini, il reste quelques heures et une grande première, la boucle de nuit ! La prochaine destination est Cannes-La Bocca, le dernier parc d'assistance avant la tombée de la nuit. De quoi ajuster ou fixer les phares additionnels dont les concurrents auront bien besoin !

Je récupère ensuite les clefs de ma chambre d’hôtel qui se trouve à quelques 500 mètres du Palais des Festivals, mais dont l'entrée et les virages du parking sont extrêmement petits pour mon monospace ! Bref, j'arrive dans les alentours de dix-huit heures au Palais et je me rends compte que tous les plateaux de régularité sont arrivés ainsi que le premier plateau de compétition. Je fais un rapide tour des voitures, il y en a partout ! Une 3.0 CSL dotée de jantes un peu trop bizarres à mon goût a même rejoint le tour ! Certains participants ne souhaitent pas participer à la boucle de nuit et donc, n'ont pas mis de phares additionnels. A en juger l'état de la Cortina, le Castellet a fait des dégâts ! 

L'ouvreur de ce Tour Auto 2016, et pilote de rallye reconnu, Ari Vatanen, part au volant de la BMW M4 « Tour Auto édition ». Le départ ne devrait donc pas tarder pour les premiers ! Vont-ils me laisser le temps de retrouver un ami du sud à l'arrivée du plateau 4 ? A vingt heures, le départ est donné pour les premiers et je dois suivre le plateau 1 car je n'ai aucune idée de la boucle de nuit. Aucun roadbook ne m'a été remis, je me retrouve donc avec comme seules indications, le départ des deux spéciales. J'arrive à me faufiler entre la Maserati 200 SI, une 250 SWB et une 911 2.7L RS, trois Argentins, mais ils roulent beaucoup plus vite que moi.

Je me retrouve donc seul mais une idée que j'ai en tête vient corser les choses. Je souhaite aller entre la fin de la première spéciale et le début de la deuxième. Une seule route est possible pour rejoindre cet endroit. Et elle se trouve à l'opposé de ma position actuelle. J’abandonne... Après de multiples demi-tours, j'arrive enfin au parc d'attente de la première spéciale. On me fait signe d'entrer et de me garer à un emplacement bien spécifique, il est alors 20h40. Ce que j'ignorai à ce moment là, c'est que les voitures qui bloquent la sortie ne partiront pas avant 21h.

Tout le plateau 1 est arrivé, puis c'est au tour du plateau 2 et du plateau 3. Le parking affiche désormais complet et je me retrouve bloqué par de nombreux véhicules. Cette boucle de nuit tourne rapidement au cauchemar car je ne peux pas rejoindre le départ de la spéciale. Cependant, grâce à l'aide d'une des personnes du staff, j'arrive à sortir de ce parking. Je rejoins alors le départ de la spéciale mais la route de celle-ci est bloquée deux kilomètres avant... Après plusieurs essais, je trouve un endroit qui fera l'affaire ! 

Je retourne dans la ville pour bénéficier des lumières de celle-ci mais elles sont très jaunes... Les enfants de sortie pour l'occasion me montent au cerveau à indiquer la mauvaise route aux participants, qui selon les plateaux, doivent aller tout droit pour rejoindre la spéciale ou tourner à gauche pour rejoindre le parc d'attente. Difficile pour les concurrents de savoir où se diriger car depuis le temps, ils ont appris à aller là où il y a du monde quand ils ne savent pas où aller, mais malheureusement, ce n'est pas le bon raisonnement à avoir ce soir pour les pilotes du plateau 5 qui arrivent seulement. Il est temps de partir, l'arrivée à Cannes sera sûrement meilleure.

Effectivement ! Il y a beaucoup moins de monde qu'à dix-neuf heures et c'est un moment magique pour les participants que de passer sous l'arche après cinq jours intenses de compétition ! Je retrouve ceux qui n'ont pas pu ou pas voulu participer à cette boucle de nuit.

Puis les arrivées s'enchaînent. Voici la 2.7L RS de Juan Jorge Edouardo Oxenford et Hernan Dietrich qui finissent seizième au classement en régularité. Arrivent ensuite Tomas Hinrichsen et Solange Mayo avec leur Maserati 200 SI contents et ils peuvent l'être, pour avoir terminé sixième au général ! Jean-Pierre et Patricia Slavic, heureux d'en avoir fini également, passent sous l'arche et finissent soixante et onzième. Classés encore plus bas, nous avons Yu Ming Nelson et Nigel Kat avec leur Sunbeam Rapier. Les Mollenkamp occupent la vingt-neuvième place avec leur Porsche 904 GTS.

Les arrivées se poursuivent dans la nuit, il est maintenant minuit et demie, mais toujours aucun grand gagnant en vue. Merci à Pierre Mellinger d'avoir éteint les phares, et surtout les phares additionnels, de sa Lancia Stratos, sinon ils nous aurait bien aveuglé. Il termine ce Tour Auto à la quarantième place. Six places derrière se trouve la magnifique Giulietta SS de Patrice Cornille et Maxime Cornille. Daniel Ascension et Marie-Jeanne Ascension se classent à la onzième place avec leur Porsche 911 2.7L Carrera RS Touring ! S'en suit la BMW 2002 Turbo de Pascal Silion et Didier Coletta, placée soixante quinzième, puis une autre 2002, celle de Jean-François Barre et de Christophe de Bouet Du Portal, arrivée dix-huitième.

Une heure du matin approche, les quelques spectateurs vont se coucher et je vais faire de même car le plateau 5 n'arrivera sûrement pas avant trois heures du matin. Un peu plus tard, j'apprendrais que la première spéciale prévue a finalement été annulée pour des raisons de sécurité. Si le duo Andrew Smith et James Cottingham en Ford GT40 s’imposait pour la troisième fois de la journée, avec un écart de 15 secondes sur Jean-Pierre Lajournade et Christophe Bouchet, il en fallait beaucoup plus pour empêcher le tenant du titre de remporter pour la troisième fois le Tour Auto ! Félicitations !

Dans le Group G, c'est l'équipage composé d'Eddy et de Jean-Jacques Benezet avec la Porsche 911 2.5L S/T que l'on félicite pour cette belle victoire qui s'est jouée lors de la dernière étape contre l'équipage d'Arnaud Gauduel et d'Alexandre Delaye en BMW 2800 CS. Florent Jean et Philippe Talabard remportent la victoire des Groupe H au volant de leur Ferrari 308 Gr. IV Michelotto. Le meilleur indice de performance est remporté par Jean-François Penillard et Mathieu Verlaine en Porsche 356 Pré-A. Du côté de la régularité, c'est comme prévu l'équipage argentin composé de Martin et Francisco Sucari avec la 250 GT SWB qui remporte de justesse le combat contre les Alpine A110 !

 

Au delà de cette cinquième et dernière étape inoubliable, c'est toute cette vingt-cinquième édition qui restera gravée dans la tête des participants et dans la mienne. Cette édition anniversaire était magique ! Nous remercions une fois de plus l'équipe Peter Auto pour permettre à ces vielles machines de rouler sur les plus belles routes de France, de nous faire découvrir les plus beau paysages de France, dîner dans des endroits remplis d'histoire et pour ce tout nouveau finish en pleine nuit. Désormais, nous attendons la vingt-sixième édition du Tour Auto avec impatience en espérant que Peter Auto ait une fois de plus des endroits magiques à nous faire découvrir ! See you in 2017 !

Pour conclure ce reportage, je vous propose ma vidéo retraçant cette folle semaine en quelques minutes. N'hésitez pas à la partager évidemment ainsi qu'à partager ce reportage avec vos connaissances !

Vous étiez très nombreux à suivre le Tour Auto avec vos véhicules qui comptent tant pour vous. Nous n'avons pas envahi cette page de photos de ces derniers, mais n'hésitez pas à nous envoyer un message en remplissant le formulaire de contact (ou en nous joignant à l'adresse suivante : team@thelittlespotters.fren précisant la marque et le modèle de votre véhicule ! Il se cache peut-être parmi nos nombreuses photos !

Pour accéder à la première partie du reportage, cliquez sur l'image !
Pour accéder à la première partie du reportage, cliquez sur l'image !

Peut-être souhaiteriez-vous réaliser une séance photo, mettant en valeur votre automobile ? Pour cela, il vous suffit simplement de remplir le formulaire de contact ! C'est avec plaisir que nous répondrons à vos attentes. En deux clics et un peu d'attente, vous aurez une réponse. Faites-en de même si vous souhaitez notre présence à un événement en particulier.