Rétromobile 2018

Textes et photos par Matthieu et Nino.

Malgré une météo pour le moins capricieuse, 105 000 courageux ont bravé le froid et la neige pour découvrir les quelques 650 légendes de l'automobile que Rétromobile réservait, toujours réparties dans d'avantage de halls au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, puisque quatre hall sont occupés cette année. Cette édition 2018 se déroulait du 7 au 11 Février.

Il s'agit de chiffres record pour le salon, qui a fait sensation auprès des visiteurs. Au programme de cette quarante-troisième édition, un stand Richard Mille consacré à McLaren, les soixante-dix bougies de Porsche ou bien une lignée de dix Ferrari 250 GT SWB ! Ne laissons pas en retrait les stands toujours aussi incroyables des vendeurs, certains viennent de loin cette année.


 

Il est temps de démarrer les festivités avec les autos de l'un des stands les plus importants du salon, à savoir Fiskens. Cette année, nous ne procéderons pas stand par stand, ni auto par auto mais par un savoureux mélange des deux, regroupant le meilleur du salon selon nous. Chez les anglais, deux autos ont retenu notre attention. La première est "49 FXN", la plus célèbre des douze Jaguar Type E Lightweight originelles, le châssis S850663. C'est l'une des deux Type E Lightweight carrossées en version "Low Drag", reconnaissables à cet arrière plongeant si envoûtant. Celle-ci ne manque pas de parcourir des kilomètres pour participer aux événements historiques tels que les Spa Six Hours ou encore le Tour Auto Optic 2000 !

Cette magnifique Ferrari 275 GTB/2 Short Nose, châssis 06645, en conduite à gauche, a vécu une grande partie de sa vie aux Etats Unis avant d'être rapatriée en Europe par GTO Engineering au Royaume-Uni. 06645 est l'un des premiers exemplaires à être sorti des chaînes de production, et aborde donc un nez court. Cette spécificité n'était disponible que deux ans durant, entre 1964 et 1965. C'est ensuite les versions à nez long qui sont apparues, améliorant au passage l'aérodynamisme. Cette 275 a également eu l'honneur d'être choisie comme voiture de sécurité lors du Goodwood Revival ces dernières années. Vendue durant cette semaine rétromobilesque, l'auto a pris ses quartiers au sein d'une majestueuse collection parisienne.

Egon Zweimüller est l'un de ces stands-pépite de ce salon Rétromobile, accueillant à la fois une Talbot Grand Prix, une Alfa Romeo 12C ou encore une Ferrari 166 MM. Cependant, nous n'avons d'yeux que pour cette impressionnante Porsche 906 d'une couleur très inusuelle. Elle nous fit le plus bel effet !

Voici ce qui est sûrement - et cela devient une habitude - le plus beau stand de ce salon Rétromobile 2018. Comme à son habitude donc, Lukas Hüni expose une quinzaine de pépites, retraçant ainsi l'histoire automobile. L'année dernière à la place de l'une des ces Ferrari 250 GT SWB prenait place une Bugatti Type  57 SC Atlantic ! Le marchand Suisse ne cesse de nous émerveiller et nous propose cette année un stand garni d'une panoplie de Ferrari 250 GT Show Wheel Base : en effet, dix châssis courts sont présents, dont l'unique exemplaire "Shark Nose" de 1962, oeuvre de Bertone. Le stand nous offre également une 250 GT Tour de France, une 275 GTB et quelques Mercedes, Maserati, Alfa Romeo et Bugatti...

 

Alors oui, il était étonnant de ne pas croiser la 250 Breadvan et nous aurions préféré rencontrer plus de châssis inédits de Ferrari 250 GT Berlinetta, car nombreux sont ceux participants aux différents événements Peter Auto, dont la plupart arbore encore les malheureux autocollants. Pour autant, ce stand se classe d'ores-et-déjà parmi les grands crus de cette édition 2018 !

Nous voici désormais devant une autre Porsche 906, châssis 906-129. Sachez que seules deux des soixante-cinq Carrera 6 sont sorties d'usine dans ce vert et que ces deux exemplaires résident à l'heure où nous vous parlons en France. La belle cherche un nouveau propriétaire qui l'emmènera sur les routes de France pendant un Tour Auto !

Les Lamborghini Miura étaient présentes au nombre de trois pour notre plus grand bonheur ! La plus jolie d'entre-elles se trouvait sur le stand Girardo & Co, il s'agit d'une version P400S, châssis 4680, habillée d'un vert peu commun. Le Polo Storico, département classique de Lamborghini, présentait au public le châssis 3264, une P400 sortant tout juste de restauration. Enfin, moins bien mise en valeur, une P400S jaune prenait place chez Franco Lambo.

Revenons quelques secondes pour contempler le stand de Max Girardo. L'entreprise lancée en 2016 par l'ancien commissaire-priseur de Bonhams et RM Auctions, qui présente désormais les Concours d'Elegance de Chantilly et de la Villa d'Este, présente quatre autos sur son stand. Une Ferrari 365 GTB/4 Daytona bleue côtoyait ainsi la Miura P400S à côté de laquelle se trouvait une Alfa Romeo Tipo 33/2 Daytona, châssis AR 75033 019, qui fut construite pour l'écurie d'usine. Elle a semble-t-il terminé cinquième des 24 Heures de Daytona en 1968. Dernière auto et pas des moindres, une icône de rallye ; la Lancia Delta S4 : ce châssis 205 fut la première Delta S4 d'usine à participer à une course de championnat d'Europe des Rallyes, avec Markku Alén à son volant. Rappelons que toutes ces autos sont à vendre.

Année anniversaire de la marque oblige, Porsche a fait le déplacement avec des automobiles remarquables, dont cette 959 faisait partie ! 

Autre surprise : le stand du célèbre horloger Richard Mille, partenaire de nombreux événements automobiles, était fédérateur, alliant l'ancienne au plus récent sans fausse note. Placé sous le thème de la marque anglaise McLaren, on pouvait y découvrir une M8D Can Am ou les Formule 1 d'un certain Bruce McLaren dont l'emblématique rouge et blanche MP4/4 Honda qui aurait pu être l'auto d'Ayrton Senna.

 

Nos préférées étaient la McLaren F1 GTR victorieuse des 24 Heures du Mans en 1995, le châssis 01R, et une McLaren P1, châssis 347, propriété d'un grand collectionneur français - peut-être plus pour si longtemps - et colorée en Volcano Yellow.

Les Mercedes-Benz 300 SL avaient fait le déplacement en troupe comme chaque année, mais on ne peut pas passer à côté du sublime exemplaire possédé et commandé fut un temps par l'une des plus grandes stars et l'un des plus grands gentlemen des années soixante. Impossible de douter sur le fait que Paul Newman fut un homme de goût.

Le stand Tradex présentait de belles Ferrari 250 : une Ferrari 250 GT Pininfarina Cabriolet Serie 1, châssis 0735GT, et une Ferrari 250 GT California LWB (châssis long), frappée du numéro de châssis 1503GT. Elle fut livrée neuve au Venezuela, où son propriétaire fut assassiné de six balles à l'intérieur. Rassurant !

Reine des supercars des années 90, cette Bugatti EB110 SS châssis 037 est le dernier modèle à être sorti des usines alors italiennes de la firme française, après son rachat par un certain groupe allemand... 

Terminons cet agréable tour de nos coups de cœur, au gré des allées, avec un stand allemand qui jaillissait de merveilles ! Et pour cause, la plus basique d'entre-elles, est une Ferrari 512M, châssis 1028. Elle partageait le côté gauche du stand avec une Porsche 935 assez spéciale. Son nom, 935 Kremer K3 Le Mans. Elle fut construite à la demande de Walter Wolf et est la seule Kremer K3 à être homologuée route. Imaginez ! Seul l'intérieur de 930 et des suspensions légèrement plus hautes ainsi qu'un moteur plus adapté à un usage routier la différencient de celle qui a remporté les 24 Heures du Mans en 1979 ! Quelques années plus tard, en 2007, le GPR Racing fait la démarche inverse et crée une Porsche Carrera GT pistarde. Ce châssis 145 est l'unique Carrera GT adaptée essentiellement pour la piste. Dernière auto du stand, une rare Mercedes-Benz SLR McLaren Stirling Moss, la version sans toit, ni capote, de la supercar SLR, produite à soixante-quinze exemplaires et d'autant plus rare en blanc.

Comme chaque année, toutes les allées du salon furent remplies de merveilles et diverses expositions prirent place, à l'image de l'exposition d'une collection Abarth, qui animait le hall 3. Nous vous proposons de découvrir ce salon 2018 en profondeur avec ces quelques images... !

Artcurial

Une fois n'est pas coutume, la maison française de ventes aux enchères orchestre la vacation officielle du salon Rétromobile. Avec 31 810 606 euros de recettes pour ce cru 2018, Hervé Poulain et son équipe se sont dits satisfaits de cette vente, malgré quelques lots phares invendus et le retirement très tardif de la Ferrari 250/275P qui aurait sans doute établi un record mondial ! Cependant, ce sont tout de même 177 véhicules et 75 motos qui étaient présentés cette année, dont certains ont inévitablement retenu notre attention ! 

Ferrari 250 GT Cabriolet Série 1 Pininfarina

La première version de la Ferrari 250 GT Cabriolet est de loin la plus rare et la plus désirable, sa ligne étant souvent confondue (par les novices) avec celle de la 250 GT California. Voici le troisième des quarante exemplaires produits par l'officine italienne, le châssis 0849 GT. Cette auto est sortie des chaînes de production en 1958, vêtue d'une robe blanche et présentant un intérieur turquoise comme présentement. Après plus de 100 000 kilomètres, le moteur dû être changé et on trouve désormais sous le capot un moteur de 250 Tour de France. Après une restauration aux établissements Lecoq, l'auto a succombé aux charmes du noir. Estimée entre sept et neuf millions d'euros, elle n'a malheureusement pas été vendue.

Bugatti Type 57 SC Atalante

Adjugée 2 903 200 euros frais inclus, cette rarissime Bugatti Type 57 SC Atalante est le vingt-cinquième exemplaire de la lignée, reprenant donc les dernières spécifications du modèles, dont la caisse en aluminium. L'original rouge met particulièrement en valeur ses voluptueuses courbes. Présentée au public pour la première fois au salon de Genève en 1938, l'auto a ensuite tracé sa route à travers diverses collections et divers garages en Suisse, avant de passer de l'autre côté de l'Atlantique. Ces dernières années, elle a fait son retour sur le territoire français auprès de Jean Guikas. 


Porsche 904 GTS

904-104 est l'une des rares Porsche 904 GTS à n'avoir connu que quatre propriétaires, dont deux depuis 1970. Son authenticité est donc irréprochable, d'autant plus au vu de ses propriétaires ; le premier d'entre eux fut Edmond Meert, un pilote belge reconnu, puis elle fut cédée au pilote français Robert Dutoit qui la confiera par la suite à Bernard Consten, un autre pilote Français, connu notamment pour ses victoires au Tour de France Automobile. Cependant, il ne l'utilisa jamais en compétition ! C'est entre ses mains qu'elle retrouve sa teinte d'origine, ce beau rouge. Mais le pilote fait l'acquisition quelque temps plus tard d'une autre 904 GTS et décide alors de se séparer de 904-104. C'est à ce moment-là qu'intervient Jean-Claude Miloé, incontestable passionné de la marque et ami de la famille Consten : il achète la voiture en 1994. En compétition, l'auto a remporté cinq victoires de rallyes et a terminé sixième au Tour de France Automobile en 1964. La voiture est vendue avec le carnet de bord original de ce Tour Auto. Miloé a perpétué la tradition de la faire courir au Tour Auto, l'auto y participant régulièrement depuis 1996 ainsi qu'à diverses épreuves sur circuit. Elle sera cédée pour 1 873 600 euros.

Maserati A6 GCS/53 Spyder Fiandri & Malagoli

Cette Maserati A6 GSC/53 arbore le numéro de châssis 2087. Il s'agit de l'une des 47 Fiandri & Malagoli produites, et celle-ci est sortie d'usine le 4 février 1955 pour être livrée au pilote turinnois Attilio Buffa. Cette année-là, il l'engagea aux Mille Miglia avec le numéro de course "645" qu'elle porte encore fièrement aujourd'hui. Il lui fallu seulement six heures pour rallier Brescia à Rome mais malheureusement il dû abandonner entre Florence et Bologne suite à un problème mécanique. Par la suite, l'auto a établi domicile dans une jolie collection. Examinée et authentifiée par l'usine, cette A6 GCS/54 avec un très beau palmarès a été vendue 2 445 600 euros par la maison de ventes aux enchères.

 

 

Maserati A6G 2000 Zagato

 

Cette auto cache derrière sa beauté une histoire extravagante... Arborant à l'origine une carrosserie Allemano avec laquelle elle fut exposée à New York en 1956, un incendie ravagea précocement sa carrosserie. Près de cinquante années plus tard, la voiture fut remise en état et habillée de la carrosserie du châssis 2102, une berlinette Zagato utilisée par Stirling Moss et Denis Jenkinson comme voiture de reconnaissance en préparation des Mille Miglia 1956. Estimée au delà de 2,5 million d'euros, l'auto ne trouvera pas preneur.  

Ferrari FXX

Voici une auto extrême : dérivée de l'incroyable Ferrari Enzo dont 399 exemplaires virent le jour, voici l'un des trente-huit exemplaires de la Ferrari FXX. Une Ferrari Enzo est également proposée dans la vacation. Cette FXX est tout simplement neuve, elle n'a jamais couru. Accompagnée de ses caisses de transport, de ses pièces d'origine ainsi que d'un siège passager, les données de télémétrie affirment qu'elle n'a parcouru que 97 kilomètres, et que la sixième vitesse n'a jamais été passée ! Le nouvel acquéreur a déboursé 2 674 400 euros et l'auto réside pour le moment dans la capitale française.

 

 

 


Bonhams

Se déroulant traditionnellement dans l'écrin majestueux qu'est le Grand Palais, la maison Bonhams ne consigne que rarement des têtes d'affiches pour sa vacation parisienne, alors que ses concurrents en sont capables. Cela dit, Bonhams présente des lots plus abordables pour des passionnés plus modestes. Ainsi, aucune auto n'a été adjugée au dessus du million, et les lots phares ont peiné à atteindre leur estimation.

Porsche 911 2.7L Carrera RS Touring

Cette magnifique Porsche 911 2.7L Carrera RS Touring a été livrée neuve au Prince Aga Khan, qui avait pour réputation de changer ses Porsche chaque année, avant qu'elles n'atteignent les 5 000 kilomètres fatidiques, et, en février 1974, ce châssis 0738 était remis au Garage Schiller Suisse pour être remplacé remplacé par une nouvelle 911. Cette RS est équipée d'un toit ouvrant électrique et a été restaurée à un état concours par Porsche Genève en 2017. Malgré des estimations plutôt basses, elle ne séduira aucun enchérisseur.

 

Bonhams 2018 Rétromobile - Porsche 911 2.7 RS

Lamborghini Miura P400 S

Non loin de la 2.7L RS se trouvait cette Lamborghini Miura P400 S, châssis 3474, originellement bleue ! Malheureusement, un accident a causé des dégâts irréparables et il fut il décidé de fournir au client un châssis neuf de P400 S avec le même numéro de châssis. C'est alors que l'auto fut recouverte de cette livrée jaune. Après un passage rapide dans les années quatre-vingt à la Collection Schlumpf, cette Miura espère aujourd'hui trouver un nouvel acquéreur. C'est une occasion ratée, puisque, estimée entre 1 200 000 euros et 1 400 000 euros, l'auto ne sera pas adjugée.

Bonhams 2018 Rétromobile - Lamborghini Miura

Lamborghini Countach Periscopio

Nous voilà désormais face à la remplaçante de la Miura, la Lamborghini Countach. Sous nos yeux éberlués se trouve la version la plus désirable de ce modèle : la LP400 Periscopio. Cependant, cet exemplaire arbore les jantes téléphone, qui ne sont pas du plus bel effet. La Lamborghini fut livrée neuve en 1974, alors vêtue en noir et dotée d'un intérieur moutarde. La voiture n'a connu que trois propriétaires depuis sa sortie d'usine ! Adjugée pour 638 250 euros, c'est ce que l'on appelle un bargain

 

 

Bonhams 2018 Rétromobile - Lamborghini Countach Periscopio

Paradoxalement, les autos les plus intéressantes sous la nef du Grand Palais ne sont pas à vendre pour le moment. En effet, comme à son habitude, Bonhams dévoile à Paris quelques lots des ventes à venir. Cette opération de communication n'est pas pour nous déplaire puisque cela nous permet d'admirer une superbe Alfa Romeo Tipo B Monoposto, châssis 50007, victorieuse au Grand Prix de Donnington. C'est la sœur jumelle de l'Alfa Romeo P3 vendue l'an dernier chez RM Sotheby's aux Invalides.

 

A quelques mètres de là, le public a pu découvrir durant la journée de jeudi l'un des dix-neuf exemplaires de l'incroyable Aston Martin DB4 GT Zagato. Présentée en avant première, il s'agit de « 2 VEV », qui termina quatrième au Tourist Trophy de Goodwood en 1961, alors pilotée par Jim Clark. Il s'agit de la DB4 GTZ au palmarès le plus impressionnant, et il est fort probable que son prix d'adjudication lors du prochain Festival of Speed de Goodwood ajoutera un record supplémentaire à cet historique déjà bien rempli.

RM Sotheby's

Vacation immanquable, nous nous rendons, toujours sous la neige, à l'Hôtel des Invalides pour la vacation RM Sotheby's, qui regroupe environ quatre-vingt automobiles de grand cru. 

Ferrari 166 MM Spider

L'un des deux lots disposés sur la scène presque théâtrale qui domine l'ensemble de la salle est une Ferrari 166 MM Spider, châssis 0272M. Cette 166 MM dans un état d'origine exceptionnel arbore une carrosserie unique destinée à Aurelio Lampredi. Elle a couru régulièrement en Italie et sur la côte ouest des Etats-Unis, dont aux Mille Miglia 1953 avec le père de Nick Mason, nommé Bill. En 1954, elle reprend le fil de la course, non pas pour une belle place au classement général, mais pour le tournage du film "Le cercle infernal" avec Kirk Douglas. Estimée à près de quatre millions d'euros, elle n'a malheureusement pas atteint son prix de réserve. 

McLaren P1 MSO

Voici une McLaren P1 passée par les ateliers McLaren Special Operations. Cette P1, l'unique livrée en Italie, appartient au même propriétaire depuis sa sortie d'usine, en 2014. Elle ne vous est peut être pas si inconnue, puisque Nino l'avait rencontrée lors de la sortie avec le Supercar Owners Circle à Epernay l'année dernière dans la région de Reims. Elle ne sera pas cédée au marteau...

Bugatti EB110 SS Prototype

Voici la Bugatti EB110 Super Sport, châssis 39006. Il s'agit de l'un des prototypes de l'EB110. D'abord utilisée pour des tests d'homologation, elle fut par la suite équipée d'un moteur spécial lui permettant d'établir un record du monde en 1992 avec une vitesse maximale de 342,70 kilomètres par heure. Estimée entre 850 000 euros et 1 100 000 euros, elle dépassera son estimation haute de peu.

 

Iso Grifo A3/C

Concernant cette auto, l'arrière-plan parle de lui-même. Cette Iso Grifo A3/C fut, en effet, livrée neuve au défunt Jean Philippe Smet, dont les autos lui ayant appartenu à un moment ou à un autre étaient à l'honneur cette année, ce que l'on peut comprendre étant donné la conjecture actuelle. Johnny ne la conservera que deux années. Elle est ici présentée dans une teinte rouge, qui n'est pas l'originale. En effet, en 1964, elle était un brin plus foncée. Estimée entre deux millions et demi d'euros et trois millions d'euros, elle ne fut pas vendue. 

 

Bugatti Chiron

Voici l'hypercar du moment, la Bugatti Chiron. Ce modèle est l'un des vingt premiers livrés à des clients dans le monde et l'un des premiers qui se trouve d'ores-et-déjà en vente. Il apparaît logique que son propriétaire n'en a jamais profité, puisqu'elle n'est pas immatriculée. Elle a été adjugée 3 320 000 euros, un très beau score. Direction un autre lieu de stockage ?

BMW 507 Roadster Series II

Le lot numéro 134, une BMW 507, n'a connu que deux propriétaires depuis sa sortie d'usine en 1958. Son état d'origine remarquable, elle le doit à l'entretien fourni par le même mécanicien depuis ses débuts. Cette BMW 507 Roadster série II trouvera preneur pour 1 780 000 euros. Nous observons depuis quelques ventes un regain de popularité vis-à-vis de la 507 et d'autres exemplaires, encore plus importants, passeront sous les projecteurs dans le courant de l'année. A suivre...


Mercredi soir, RM Sotheby's aura réussi à vendre 83% des lots présentés, pour un total de 23,74 millions d'euros. Curieusement, c'est la Bugatti Chiron qui se hisse à la première place ! Viennent ensuite la Maserati MC12 et la BMW 507. Les lots phares ont difficilement trouvé des acquéreurs, et c'est là tout l'intérêt des aftersales... Cette année encore, le salon et ses ventes adjacentes ont été d'une qualité exceptionnelle, espérons que cela perdure au fil des années !

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